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Montmartre secret

Montmartre secret

Pour les Amoureux de Montmartre sans oublier les voyages lointains, l'île d'Oléron, les chats de tous les jours. Pour les amis inconnus et les poètes.

Publié le par chriswac
Publié dans : #MONTMARTRE. Rues et places., #MONTMARTRE Peintres.Artistes.Clébrités
Impasse du Cadran

Impasse du Cadran

Seule carte postale (à ma connaissance) de l'impasse du Cadran.

Seule carte postale (à ma connaissance) de l'impasse du Cadran.

A peine visible depuis le boulevard de Rochechouart, l'impasse du Cadran est si modeste que bien des Montmartrois ne connaissent pas son existence!

Impasse du Cadran. Montmartre. Folies Robert. Olivier Métra. Cinéma Palais Rochechouart.

Longue de 42 mètres et large de 7, elle doit son nom au cadran solaire qui au début du XIXème siècle avait été peint sur le mur qui la fermait et la séparait de la rue d'Orsel qui s'appelait alors rue des Acacias.

Le nom choisi remplaçait le nom originel : Impasse Danger. Non pas qu'il y eût des risques à s'y aventurer mais parce qu'un des propriétaires portait ce nom!

Est-ce cet nom qui a inspiré l'autrice de roman policier Claude Izner pour son "Minuit Impasse du Cadran"?

 

Impasse du Cadran. Montmartre. Folies Robert. Olivier Métra. Cinéma Palais Rochechouart.

Avant le rattachement de Montmartre à Paris, l'impasse était composée de modestes maisons et de remises.

Plusieurs clubs révolutionnaires comme il y en eut tant dans la première moitié du XIXème siècle y tinrent leurs réunions.

Impasse du Cadran. Montmartre. Folies Robert. Olivier Métra. Cinéma Palais Rochechouart.

Le Club de la Vengeance la choisit pour élaborer son programme révolutionnaire sous le Second Empire

La Garde Nationale en 1871 y réunit son Comité Central qui prit la décision d'enlever les canons de la place Wagram et de Neuilly pour les concentrer sur la Butte

Impasse du Cadran. Montmartre. Folies Robert. Olivier Métra. Cinéma Palais Rochechouart.

La même année, au mois de mai, y fut organisé le recrutement d'un corps de Francs Tireurs : Les Lascars de Montmartre.

Un roman d'Yves Carcenac raconte la vie de l'un d'entre eux, plus flamboyant que les autres : Ferdinand Janssoulé.

Impasse du Cadran. Montmartre. Folies Robert. Olivier Métra. Cinéma Palais Rochechouart.

Comment imaginer aujourd'hui devant cette impasse banale et sans intérêt qu'elle connut un tel bouillonnement d'idées, une telle activité révolutionnaire, une telle fabrique de rêves?

Impasse du Cadran. Montmartre. Folies Robert. Olivier Métra. Cinéma Palais Rochechouart.

Le lieu fait partie de l'histoire montmartroise pour une autre raison : il y eut à cet endroit un bal fameux : le bal des Folies Robert.

Impasse du Cadran. Montmartre. Folies Robert. Olivier Métra. Cinéma Palais Rochechouart.

C'était "une immense baraque de plâtre et de bois" dont le décor intérieur était un pastiche de palais mauresque. Il était dirigé par Gilles Robert qui y donnait des démonstrations de danses nouvelles.

Impasse du Cadran. Montmartre. Folies Robert. Olivier Métra. Cinéma Palais Rochechouart.

Quelques danseuses y éveillèrent bien des désirs : Elisa Belles Jambes, Bertha le Zouzou, Chicardinette...

Journalistes et écrivains appréciaient leurs talents divers et variés! Ils venaient s'encanailler dans ce bal mal famé qui ne prenait des airs décents que le dimanche quand la clientèle était composée de familles qui, sous le second Empire, passaient la barrière (avant 1860) comme on passe une frontière, pour s'aventurer à Montmartre!

Impasse du Cadran. Montmartre. Folies Robert. Olivier Métra. Cinéma Palais Rochechouart.

 

L'orchestre était dirigé par un jeune homme de 19 ans, Olivier Emart.

Plus tard, pendant la Commune, il sera Garde National au fameux 67ème bataillon de la rue des Rosiers (rue Chevalier de la Barre actuelle).

Impasse du Cadran. Montmartre. Folies Robert. Olivier Métra. Cinéma Palais Rochechouart.

Le nom d'Olivier Emart ne dit rien à personne mais son anagramme, Olivier Métra est beaucoup plus célèbre!

Impasse du Cadran. Montmartre. Folies Robert. Olivier Métra. Cinéma Palais Rochechouart.

C'est celui que choisit le musicien lorsqu'il dirigea l'orchestre du bal Mabille.

Il fut l'auteur d'œuvres très populaires, valses, quadrilles, polkas....

Impasse du Cadran. Montmartre. Folies Robert. Olivier Métra. Cinéma Palais Rochechouart.

Il composa des ballets pour les Folies Bergères et pour l'Opéra...

Impasse du Cadran. Montmartre. Folies Robert. Olivier Métra. Cinéma Palais Rochechouart.

Le bal des Folies Robert, après avoir été dirigé par son créateur, le fut par Gilles Jacquet.

Mais d'autres bals, trop nombreux, lui faisaient concurrence et il ferma ses portes en 1870.

Impasse du Cadran. Montmartre. Folies Robert. Olivier Métra. Cinéma Palais Rochechouart.

Le bâtiment, transformé un temps en usine pour ballons dirigeables, périclita peu à peu et c'est en 1912 qu'il connut une nouvelle carrière.

Une salle de cinéma fut édifiée à son emplacement : le Palais Rochechouart-Aubert.

 

Impasse du Cadran. Montmartre. Folies Robert. Olivier Métra. Cinéma Palais Rochechouart.

La salle était immense et accueillait plus de 1600 spectateurs...

Impasse du Cadran. Montmartre. Folies Robert. Olivier Métra. Cinéma Palais Rochechouart.

Elle faisait partie de la chaîne des cinémas Aubert.

Elle était de style art nouveau et fut hélas détruite pour adopter une architecture dépouillée et fonctionnelle en 1931.

Impasse du Cadran. Montmartre. Folies Robert. Olivier Métra. Cinéma Palais Rochechouart.

Elle fut rachetée par Gaumont et après des années de succès, subit la concurrence de la télévision, se dégrada, devint un lieu de drague.

Sa programmation faisait la part belle aux films de Kung Fu que peu de spectateurs regardaient!

Bruce Lee ne put en empêcher la fermeture en 1969, année pourtant érotique si l'on en croit Serge Gainsbourg.

 

Impasse du Cadran. Montmartre. Folies Robert. Olivier Métra. Cinéma Palais Rochechouart.

Elle céda la place à un ensemble commercial assez foutraque avant d'être détruite et remplacée par un magasin Darty (aujourd'hui Boulanger).

Impasse du Cadran. Montmartre. Folies Robert. Olivier Métra. Cinéma Palais Rochechouart.
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Côté impair de l'impasse, un immeuble de belle architecture, abrite au Rez de chaussée un magasin de "mode"  barbésienne : "La Rose d'Orient".

Il y avait au 8 un immeuble qui fut détruit au profit du magasin qui de ce fait réduisit l'impasse de plusieurs mètres.

Nous avons gardé quelques traces de l'existence de ce 8 disparu où l'entreprise Vigron se spécialisait dans le "brossage, grattage, silicatisation, badigeon à la chaux....

 

Impasse du Cadran. Montmartre. Folies Robert. Olivier Métra. Cinéma Palais Rochechouart.

Au fond de l'impasse s'élève sur plusieurs niveaux un magasin spécialisé dans le "bizness" du mariage....

 

Faut-il en conclure que le Mariage est aujourd'hui dans l'impasse car le grand magasin est aujourd'hui fermé et se dégrade.

Impasse du Cadran. Montmartre. Folies Robert. Olivier Métra. Cinéma Palais Rochechouart.
Impasse du Cadran. Montmartre. Folies Robert. Olivier Métra. Cinéma Palais Rochechouart.

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Publié le par chriswac
Les vieux cinémas boulevard de Clichy, Place de Clichy et avenue de Clichy.

Il y avait vers 1960 plus de 40 cinémas entre la place de Clichy et le boulevard Barbès. La plupart ont disparu. Le Louxor, le plus somptueux et le plus surprenant des rescapés les évoque dans une exposition exhaustive qu'il propose aux cinéphiles aux 2ème et 3ème étage.

    Commençons par sortir de l'oubli les 16 cinémas qui donnaient sur le boulevard de Clichy, sur la place et l'avenue éponymes  entre la place Pigalle et la Place de Clichy.

Les vieux cinémas boulevard de Clichy, Place de Clichy et avenue de Clichy.

11 place Pigalle

Le premier, Les Folies Pigalle, 11 place Pigalle, mérite tout un article tant son histoire est riche. Ne rappelons que son avatar cinématographique.

Entre 1908 et 1956, il fut tour à tour "Folie Pigalle", "Cinéma Odéon", "Pigalle-Studio", "Pigalle Palace" et enfin "Cinéma Pigalle" pour la dernière séance le 31 décembre 1956.

 

                                                                  En 1950

Aujourd'hui :

 

 

6 boulevard de Clichy : Le Ritz.

                    Peu avant sa destruction (photo "Nos cinémas de quartier")

En 1937 s'ouvre "Ce soir Pigalle" qui devient rapidement "le Ritz". Malgré son nom évocateur de luxe capitaliste, il projette des films militants du PCF.

La cause des peuples attirant de moins en moins le chaland, il se reconvertit dans le Kung-Fu, le western spaghetti puis le porno jusqu'en 1992.

Le voilà aujourd'hui (2024). Une plaque rappelle que ce fut la dernière adresse de Degas mort en 1917.

 

20 boulevard de Clichy

Un des rares cinémas qui n'ait pas disparu, l'Atlas, face à la place Pigalle. Il ouvre en 1959 et se spécialise dans un porno bas de gamme. Il faut dire que ses pratiquants ne viennent pas vraiment pour les films! Il est fréquenté par une population plutôt gay et par des travestis de toutes plumes. Il mériterait une bonne restauration tant il donne dans le déglingué et le glauque! 

Aujourd'hui :

 

23 boulevard de Clichy: Le Lynx.

Un cinéma créé en 1911 sous le nom d'"American Théâtre" qui comptait plus de mille places! Il avait pour architecte Marcel Oudin celui-là même qui conçut le "cinéma de la Madeleine". Il devient l'"American Cinéma" avant de se métamorphoser en "Lynx" et de voir sa façade modifiée. Le pauvre lynx va peu à peu péricliter, devenir une salle sordide qui disparaît en 1970 au profit d'un immense super marché du sexe.

 

34 boulevard de Clichy: Scarlett

Ouvert en 1938 sous le nom de "Vox Pigalle", il remplaçait "le Cabaret du Néant" (un des deux qui portait ce nom).

Alors que le film "Autant en emporte le vent" connaît un immense succès, le "Vox Pigalle" choisit de s'appeler "Scarlett" en 1951. Il tiendra contre vents et marées en proposant des films érotiques jusqu'en 1989. Il y a désormais à sa place un hammam-spa érotique, "Moon City".

 

43 boulevard de Clichy: Le Jean Renoir

Un cabaret ouvert en 1913 devient cinéma en 1935 en gardant son nom de "Moulin de la Chanson."

En 1962, il devient le "Candide" mais se mue très vite en "Cinéchoc". En 1966, il choisit, ce qui est exceptionnel sinon unique dans ce quartier, de devenir salle d'Art et Essai. Il prend le nom de Jean Renoir en hommage au cinéaste et passe des films en V.O.

Hélas le quartier n'attire pas les cinéphiles! Le "Jean Renoir" comme les autres se spécialise dans le porno avant de devenir un peep show

 

Aujourd'hui il a laissé place à un magasin bio qui cible la clientèle de plus en plus bio bio du quartier.

 

47 boulevard de Clichy : Comoedia

Le "Casino de Montmartre" se transforme en cinéma en 1933. Il se nomme successivement "Nouveau Comoedia", "Comoedia Ciné", "Comoedia Clichy". Il ferme en 1966.

 

 Pendant les années 60, indigence architecturale oblige, il est anéanti par un gros et laid immeuble.

 

64 boulevard de Clichy. L'Agora.

Le cinéma ouvre ses portes en 1932 et il est racheté deux ans après par un des frères Fratellini qui travaille non loin de là au célèbre cirque Medrano sauvagement détruit sous le règne d'un vandale très cultivé, Georges Pompidou!

En 1978 la salle est vendue et se spécialise dans le karaté, offrant à ses clients deux films pour le prix d'une séance. Elle ferme en 1995 et reste murée pendant une quinzaine d'années.

 

Elle sera intégrée dans le music-hall des 3 Baudets qui sur une bonne initiative de la Ville devient un établissement culturel avec salle et restaurant. Etablissement qui ressuscite un lieu célèbre créé par Canetti où se produisirent entre autres Brassens, Brel, Greco, Vian, Devos, Gainsbourg, Anne Sylvestre.... (nostalgie, nostalgie!)

 

80 boulevard de Clichy : le Colorado.

Il voit le jour en 1959 et se spécialise dans les films comiques.

Comme le public n'était pas très amateur malgré l'intérêt que Prévert, voisin de la Cité Véron semble lui porter,  il préféra se spécialiser dans les films d'horreur et devenir un des cinémas connus et reconnus des amateurs de frissons. Sa façade s'ornait d'un décor macabre et dans l'entrée trônait un cercueil de bois blanc.

Quand l'horreur fut moins rentable, il tenta le karaté devenu à la mode. En 1977 il changea de propriétaire et comme de nombreux cinémas encore actifs à Pigalle, il se convertit au porno sous le nouveau nom d'"Alpha-Blanche".

En 1982 il préféra l'érotisme partagé en devenant un club-vidéo gay.

 

En 1990 il eut pour dernier avatar ce qu'il est aujourd'hui : "La Diva-Mirliton-Café de Cuba!" Dancing, boîte de nuit, strip-club qui est à sa place à Pigalle!

 

Le Moulin Rouge. 82 boulevard de Clichy.

La transformation du Moulin Rouge en cinéma est un triste évènement pour les amoureux de Montmartre et de ses lieux mythiques. En 1929, la Goulue est morte et enterrée, le french-cancan ne fait plus recette, le célèbre music-hall  devient une salle de cinéma.

Une des plus grandes de Paris non loin du formidable Gaumont Palace. Elle propose 2400 places dans une salle tendue de rouge. Les grandes productions françaises et internationales y sont projetées.

Il ferme ses portes en 1980 pour devenir une discothèque avant que ne renaisse le cabaret célèbre malgré la perte de l'essentiel de ce qui était son architecture fin de siècle, si on excepte "le Bal du Moulin Rouge" qui, lui, a connu une résurrection dès 1951.

 

 

Le boulevard de Clichy fait un coude à angle presque droit vers la place de Clichy. Nous ne parlerons pas de l'extraordinaire Gaumont, rue de Caulaincourt, ancien hippodrome, joyau art déco dans les grandes années avant la destruction et le remplacement par le hideux immeuble de banlieue qui abrite hôtels et Castorama. Nous lui avons consacré un article. complet.

 

Nous nous en tiendrons strictement aux salles qui ont pour adresse le boulevard de Clichy, la place et l'avenue. 

Les Images. 132 boulevard de Clichy.

Le cinéma situé à proximité du Gaumont est ouvert en 1938 sous le nom de "Paris Soir Clichy".

Il le gardera jusqu'n 1947 où il devient "Les Images"

Dans les années 1980 il compte quatre salles. Mais en 1990 il est avalé par le "Pathé Wepler" dont il fait partie maintenant. Complexe moderne et de haute qualité son et images,

 

Pathé Wepler. 140 boulevard de Clichy.

C'est l'histoire d'un cinéma d'abord modeste, créé en 1956, qui de dédoubla puis devint boulimique en avalant ses voisins,  en 1889 "Les Images" au 138 boulevard de Clichy comme nous l'avons vu puis en 1994 sur l'avenue de Clichy le "Pathé Clichy".

Il compte aujourd'hui 12 salles.

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Le Pathé Clichy 8 avenue de Clichy.

Le plus vieux cinéma qu'il ait digéré se situe sur l'avenue de Clichy, il s'appelait "Le Métropole" lors de sa création en 1919. Dès l'année suivante il devint le "Le Select". Nous pouvons apprécier la belle façade de cette époque, complètement détruite aujourd'hui.

                                                           En 1952

En 1930 il devient le "Select Pathé" puis en 1971 le "Pathé Clichy"avant d'être intégré à son voisin boulimique le "Pathé Wepler".

                                                          Aujourd'hui

 Les Mirages. 7 avenue de Clichy

 

Puisque nous sommes sur l'avenue, restons-y un instant, le temps de tirer notre chapeau devant une des salles les plus dynamiques, les plus cinéphiles de Paris. C'est un lieu historique puisqu'il y avait à cette adresse en 1765 le Cabaret du Père Lathuile auquel nous avons consacré un article.

En 1906 y est ouverte une salle de music hall, le "Café Concert Kursaal". De cette époque date la magnifique charpente de Gustave Eiffel que nous pouvons voir dans la salle principale.

En 1930 le cinéma fait son apparition, d'abord "Eden" puis "Les Mirages". Après la 2nde guerre le cinéma est laissé à l'abandon et se dégrade jusqu'à ce qu'n 1973 il soit récupéré par Pathé pour devenir le "Pathé Clichy".

En 1996 il lui arrive ce qu'on pouvait rêver de mieux pour Paris, il devient avec l'appui de la Mairie et sous l'impulsion de l'ARP  (Association des Réalisateurs et Producteurs) un cinéma d'Art et Essai dynamique, lieu de rencontres, de débats, de festivals.  Rappelons que sa marraine est Fanny Ardant. 

Il est devenu avec le "Louxor" un temple pour les cinéphiles! J'y ai par ailleurs vu et entendu Godard himself sous la charpente d'Eiffel. 

                                                   Fresque dans l'escalier

                                                  Charpente Eiffel salle Jules Marey

Pour la troisième année, à chaque séance dans chaque salle le drapeau ukrainien est projeté. 

Il ne nous reste plus maintenant qu'à évoquer les deux cinémas qui ont la place de Clichy pour adresse.

Le Mery. 7 place de Clichy.

La salle ouvre en 1935 sous le nom de "Clichy", à la fois théâtre et cinéma. Il est rénové en 1963 et se transforme en "Méry" prénom de la femme du propriétaire.  Comme nombre de ses congénères qui avec la concurrence de la télévision et des video-clubs périclitent,  il se spécialise dans le porno dans les années 70. Il subsiste jusqu'en 1995 année où il éteint définitivement son écran. 

Plus tard, en 2003, sans changer d'aspect extérieur, il retrouve sa vocation première de théâtre. C'est le théâtre "Le Méry"

 

Aujourd'hui  à son emplacement nous trouvons des studios d'entraînement sportifs, Episod.

Mais constatons qu'heureusement la librairie qui a la même adresse et qui est une des meilleures de Paris a cru et embelli! 

 

L'Atomic. 10 place de Clichy.

Voilà le dernier des 16 cinémas qui participèrent aux écrans noirs de nos nuits blanches entre Pigalle, Blanche et Clichy.

Il nous permet de terminer la balade avec panache nucléaire! "L'Atomic"! 

Il apparaît en 1948 sous le nom d'"Amsterdam Clichy" (la rue d'Amsterdam étant proche) avant de choisir un nom plus éclatant! Il dérivera vers le porno et reprendra son nom de baptême "Amsterdam-Clichy" avant de disparaître au profit de la malbouffe. Le burger à la barre!

 

 

Les cinémas nombreux dans notre quartier sont à l'image de l'évolution de cet art populaire qui provoqua l'enthousiasme avant de se banaliser et de se trouver en concurrence avec la télévision.

Ils tentèrent de survivre grâce au porno puis disparurent pour la plupart. Aujourd'hui nous avons la chance, nous les cinéphiles de trouver très proches les unes des autres quelques salles vivantes, curieuses des cinémas du monde.

                                                            Le Louxor

Pas sûr que l'on puisse dire comme le font tant de gens "C'était mieux avant"! Exception faite pour le Gaumont dont les vandales qui souvent nous gouvernent n'empêchèrent pas la destruction pour y planter une verrue architecturale qui défigure à jamais le quartier.

 

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Publié le par chriswac
Publié dans : #album
Album photos. Mars 2024. Jour après jour à Montmartre.

. 1er mars. Mars commence comme a fini Février, sous la flotte!  crue du Calvaire)

Album photos. Mars 2024. Jour après jour à Montmartre.

2 mars. Tous aux abris! (arrêt du Montmartrobus place du Tertre)

Album photos. Mars 2024. Jour après jour à Montmartre.

3 mars. Les militaires n'ont pas de parapluie! (Rue du Chevalier de La Barre)

Album photos. Mars 2024. Jour après jour à Montmartre.

4 mars. Enfin du soleil au "Soleil de la Butte"!

Album photos. Mars 2024. Jour après jour à Montmartre.
Album photos. Mars 2024. Jour après jour à Montmartre.

5 mars. La 1ère photo date de 2015. Le chat roux aimé de tous rue Durantin et qui a été volé peu après cette photo. La 2ème photo date d'aujourd'hui, un nouveau petit chaton roux est apparu. Longue vie à lui!

Album photos. Mars 2024. Jour après jour à Montmartre.

6 mars. Printemps quand même square Nadar.

Album photos. Mars 2024. Jour après jour à Montmartre.

7 mars. La cour aux Juifs rue Durantin. Ainsi nommée par les riverains après la rafle du Vel d'Hiv qui emporta de nombreux habitants de cet immeuble.

Album photos. Mars 2024. Jour après jour à Montmartre.

8 mars. Etrange passante.

Album photos. Mars 2024. Jour après jour à Montmartre.

9 mars. Un chien de gouttière! (rue du Chevalier de La Barre.

Album photos. Mars 2024. Jour après jour à Montmartre.

10 mars; Mais ils se prennent pour des chiens!

Album photos. Mars 2024. Jour après jour à Montmartre.

11 mars. Les grilles de Montmartre supporteront-elles tant de serments d'amour éternel?

Album photos. Mars 2024. Jour après jour à Montmartre.

12 mars. Passage Cottin. 

Album photos. Mars 2024. Jour après jour à Montmartre.

13 mars. Compagnons de galère.

Album photos. Mars 2024. Jour après jour à Montmartre.

14 mars. Les tables sur les trottoirs rue des Abbesses. A peine un passage pour la rue Antoine.

Album photos. Mars 2024. Jour après jour à Montmartre.

15 mars. Lecteur chapeauté jardins Renoir.

Album photos. Mars 2024. Jour après jour à Montmartre.

16 mars. Guitariste sans public à la basilique.

Album photos. Mars 2024. Jour après jour à Montmartre.

17 mars. Père et fils dans le carrousel du square Louise Michel.

Album photos. Mars 2024. Jour après jour à Montmartre.

18 mars. Montmartre de carte postale! Chanteuse et peintre. Ne manquent qu'un chat noir et un poulbot.

Album photos. Mars 2024. Jour après jour à Montmartre.

19 mars. Pèlerinage pour Saint-Joseph. 

Album photos. Mars 2024. Jour après jour à Montmartre.

20 mars. C'est moi qui domine! Chien et enfant rue André Del Sarte.

Album photos. Mars 2024. Jour après jour à Montmartre.

21 mars. Quatuor assis. (Square Louise Michel)

Album photos. Mars 2024. Jour après jour à Montmartre.

22 mars. Quatre pattes et huit pattes.

Album photos. Mars 2024. Jour après jour à Montmartre.

23 mars. Pigalle. Entrée furtive.

Album photos. Mars 2024. Jour après jour à Montmartre.

24 mars. Printemps impressionniste boulevard de Clichy

Album photos. Mars 2024. Jour après jour à Montmartre.

25 mars. Le panda complice.

Album photos. Mars 2024. Jour après jour à Montmartre.

26 mars. La robe de Cendrillon?

Album photos. Mars 2024. Jour après jour à Montmartre.

27 mars. Voyage scolaire à Montmartre. Mais que dit-on à ces jeunes quand ils passent sans lever la tête devant le Lapin?

Album photos. Mars 2024. Jour après jour à Montmartre.

28 mars. Baiser sous les cadenas des amoureux.

Album photos. Mars 2024. Jour après jour à Montmartre.

29 mars. Vendredi Saint; le Chemin de Croix.

Album photos. Mars 2024. Jour après jour à Montmartre.

30 mars. Soeur Sourire.

Album photos. Mars 2024. Jour après jour à Montmartre.Album photos. Mars 2024. Jour après jour à Montmartre.
Album photos. Mars 2024. Jour après jour à Montmartre.

31 mars jour de Pâques! Finir ce mois qui fut si dur avec des fleurs!

 

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Publié le par chriswac
Publié dans : #POEMES, #POEMES...Divers
31 mars. Poème. L'agneau de Pâques.

L’agneau de Pâques

 

 

Tu te rappelles ce jour de Pâques où nous étions en Grèce

Tu avais acheté des œufs rouges

De ces œufs promesses de vie

Peints le vendredi Saint de la couleur du sang

 

Les gens dans les rues se saluaient comme au retour d’un long voyage

Les uns disaient « Christos Anesti »

Les autres répondaient « Aleithos Anesti »

Leurs mots passaient de bouche en bouche

Montaient et descendaient les collines

Ricochaient sur les cloches des églises

Glissaient sur les coupoles bleues

 

Je ne sais quoi de clair et de léger

Faisait danser nos pas et planer les oiseaux

Nous sommes entrés dans la ronde

Nous avons dit les mêmes mots

Nous avons souri des mêmes sourires

Le soleil se roulait devant nous comme un jeune chien

 

Dans le jardin près de l’église

Sous un grand olivier un homme en robe noire

Disait une prière en retroussant ses manches

Il se penchait vers l’agneau couché sur une pierre

L’agneau aux yeux d’enfance

L’agneau tête levée vers le couteau

Qui s’argentait dans la lumière

 

 

 

 

 

 

 

31 mars. Poème. L'agneau de Pâques.

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Publié le par chriswac
Publié dans : #POEMES
Poème. Après le feu

Après le feu

 

Je suis seul et j’attends sur un banc de bois blanc

J’attends que tu viennes te blottir dans mes bras

T’asseoir comme un enfant sur mes genoux

Unir tes mains derrière mon dos comme des cadenas

Poser la tête sur ma poitrine

Souffler ton souffle dans mon cou

Me parfumer d’enfance et de cannelle

Redonner leur chanson aux feuillages

 

Je suis seul et j’attends sur le banc de bois blanc

Il n’y a plus personne autour de moi

Tu peux venir sans crainte

Comme un chat quand les intrus ont quitté la maison

Je te prendrai dans mes bras

Je t’accrocherai à moi petit animal à sa mère

Nous marcherons dans la grande allée sous les arbres 

Sous la pluie du soleil qui tombe entre les branches

 

La porte s’ouvre enfin

C’est un inconnu qui te porte

Un inconnu maquillé de sourires

Un inconnu qui te tend vers moi

Vers mes bras qui t’attendent

Je te serre et j’ai peur de te faire un peu mal

Je me penche sur toi et mes lèvres t’effleurent

Je me lève et je vais avec toi sous les arbres

 

Pourquoi ne mets-tu pas la tête dans mon cou

Pourquoi as-tu si froid

Ne reste-t-il rien des flammes

Pas une braise

Pas un geste d’écharpe

Un geste de châle sur les épaules

Pourquoi ne sors-tu pas de l’urne noire

Pourquoi ne reviens-tu pas à la vie

Petit frère

 

 

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Publié le par chriswac
Publié dans : #MONTMARTRE Peintres.Artistes.Clébrités
Exposition Auguste Herbin au musée de Montmartre. De l'impressionnisme à l'abstraction.

     Depuis le 15 mars, le musée de Montmartre propose une nouvelle exposition. J'avoue que je ne connaissais rien d'Auguste Herbin (1882-1960), un peintre qui eut pourtant un vrai rayonnement et fut apprécié par certains de ses contemporains et dénigré par d'autres.

 

Nature morte aux grenades (1904)

Nature morte aux grenades (1904)

                                                             Autoportrait 1903

       Homme du nord, il est fasciné par les couleurs. Pas étonnant qu'il soit lié comme Matisse à la ville du Cateau-Cambrésis où il s'initie au dessin et à la peinture. 

Il fréquente ensuite l'école des beaux Arts de Lille où il est attiré par l'Impressionnisme et le pointillisme.

                                             Toits de Paris sous la neige (1901)

    Il arrive à Paris en 1901. Il est influencé par Cézanne et Van Gogh. C'est sous leur influence qu'il ose les couleurs franches de l'un et la composition plus géométrique de l'autre.

                                                          Les trois vases

                                                      Portrait de jeune fille 1907

                                                            Autoportrait 1906

      Il est alors considéré par la critique  comme un Fauve. "La marque du Fauve est partout" écrit à propos de son œuvre un critique américain.

C'est le début pour Herbin d'une longue vie d'artiste faite de métamorphoses qui désorientent et, selon moi, expliquent en partie l'oubli dans lequel il est tombé

                          Après la période fauve, il se convertit au cubisme.

     Il expose avec Braque, Picasso, Metzinger, non pas en suiveur mais en artisan majeur de ce mouvement. S'il ne noue pas de véritable amitié avec ces peintres, il les côtoie cependant et c'est à Picasso qu'il succède dans l'atelier que le Catalan louait au Bateau-Lavoir. Il y restera dix-huit ans.

                                              Famille femme et enfant (1914)

     Il se distingue par sa palette colorée et contrastée.

     La majeure partie de l'exposition est consacrée, à juste titre, à cette période créatrice.  

                                                     Paysage à Hardicourt (1911)

 

Jardin devant une maison (1914)

Jardin devant une maison (1914)

Le tableau "Jardin devant une maison" est surprenant. Il est à la fois réaliste avec ses maisons en arrière plan et déjà abstrait avec cet arbre-jardin qui gravite sur lui-même comme une planète.

Après guerre, Herbin quitte ses années cubistes comme on se défait d'une mue pour s'intéresser à l'Art Monumental que défendent le Bauhaus en Allemagne ou le Constructivisme en Russie.

                                            Composition 1,2 et 3 (1919)

J'avoue que cette partie de son œuvre ne me touche pas beaucoup.  J'y vois un exercice intellectuel, une composition théorique dont la qualité principale cependant reste la franchise des couleurs.

Devant l'échec commercial de ses compositions et l'impasse où il s'est engagé, Herbin change du tout au tout.

                               Nature morte à la nappe  (1937)

 Il revient à la figuration, période qui correspond à son adhésion temporaire au Parti Communiste.

                                                            Joueurs de boules 2 (1923)

Nous pourrions croire devant l'aspect monumental un peu figé de ses personnages qu'il se rapproche de l'esthétisme du réalisme socialiste. En réalité, il n'en est rien car Herbin insuffle dans ses compositions une atmosphère étrange, quasi surréaliste.

 

 

Exposition Auguste Herbin au musée de Montmartre. De l'impressionnisme à l'abstraction.
Exposition Auguste Herbin au musée de Montmartre. De l'impressionnisme à l'abstraction.

Ses natures mortes semblent s'animer et devenir animales comme ces concombres, nœud de serpents!

                                                   Les concombres 1926

Un  critique parle de "réalisme magique" pour définir cette période qui à mon goût est, avec la période cubiste, la plus intéressante et la plus originale.

                                                       La fabrique 1925

     Mais Herbin ne se satisfait pas de son nouveau travail. Lui qui avait déjà été tenté par l'abstraction retrouve son attirance pour les lignes et les couleurs qui ne cherchent pas à dessiner une réalité.

                                                    L'homme oiseau 1926

                                 Et maintenant l'abstraction devient la règle.

                                                    Synchronie en jaune 1940

Nous ne trouverons plus de tentation figurative. Herbin devient et restera jusqu'à sa mort en 1960, un peintre abstrait.

    Fasciné par les formes et les couleurs capables de tout exprimer sans avoir besoin de figurer la réalité, comme le Rimbaud des Voyelles, il met au point un alphabet plastique. Chaque lettre correspond à une figure géométrique, chaque couleur est évocatrice de sentiment ou d'atmosphère.

 

Par exemple dans le tableau intitulé "Lune", nous allons trouver le triangle jaune du L, la forme hémisphérique bleue du U, le triangle blanc du N, la forme sphérique rouge du E :

                                                                      Lune 1945

Je reconnais que je reste un peu hermétique à cette "écriture" qui pour être comprise exige que nous soyons francophone! 

                                                             Parfum 2. 1954

   Herbin ne cessera dans les dernières années de sa vie de jouer avec son alphabet.

Plutôt que d'essayer de traduire ses formes et ses couleurs,  mieux vaut les recevoir telles qu'elles s'offrent à nous et nous touchent selon notre sensibilité. 

Herbin et sa femme

Herbin et sa femme

    L'exposition se termine avec les tableaux alphabétiques. Ils sont la dernière mutation, la dernière métamorphose d'un peintre toujours en recherche.

     Impressionniste, fauve, cubiste, Monumentaliste, réaliste, abstrait. C'est beaucoup pour un seul homme! 

                                                                  Dieu 1957

      Nous pouvons admirer cette disponibilité d'un explorateur de nouveaux chemins, comme nous pouvons nous demander pourquoi cet explorateur n'est jamais allé au bout de ces chemins. 

 Les uns admireront son "évolution" et son dernier travail qui ouvre sur l'art cinétique et l'art optique, les autres regretteront qu'il n'ait pas exploré plus longuement les territoires successifs qu'il découvrait.

                                                          Génération 1959

Mais tous les visiteurs auront l'occasion de rencontrer les différents avatars d'Auguste Herbin et d'accueillir ce qui reste une constante de son art : le goût des couleurs de plus en plus franches,  hymne à la vie et à sa diversité.

Liens : peintres artistes personnalités de Montmartre

 

                                  Route muletière et maison à Céret 1913

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Publié le par chriswac
La barque solaire. Vincent.

 

        Vincent est un chat

 

        jour d’été où il est apparu dans la famille, septième d’une fratrie où les aînés étaient déjà dans leur adolescence tourmentée, il a apporté la joie, le soleil de ses cheveux blonds et bouclés. Je ne me lassais pas de le promener sur mes épaules jusqu’au jour où sa tête a cogné au-dessus du chambranle. J’avais oublié qu’il grandissait.

        Il a grandi, il a rencontré l’amour, il a eu des fils dont les noms sont inséparables. Nos vies ont suivi leur cours plus ou moins capricieux. Nous nous sommes éloignés, nous sommes devenus des frères inconnus mais quand je l’ai revu, je l’ai retrouvé parce que je reconnais toujours les chats même quand ils ont apparence humaine. Il fallait voir comment il frottait la tête contre le pelage de Charly, comment il était resté un enfant assoiffé de tendresse et de caresses.

       Ces derniers mois il a beaucoup voyagé et bien sûr il a remonté le Nil dans le pays où les chats sont des dieux. Avec sa femme et ses fils il est allé dans ce pays d’éternité. Ils étaient tous les quatre, inséparables, devant le temple d’Horus, au pied de la statue de Bastet, solides, soudés, ensoleillés comme les pierres.

      Aujourd’hui Vincent monte sur la barque solaire, la barque de feu. Le Livre sacré des Egyptiens, "le Livre des Morts" dont le vrai nom est : "Le Livre du Retour à la Vie", s’ouvre à la page où il parle : Je suis reconstitué, je suis rajeuni, je suis revigoré. Je peux sortir au jour et me promener parmi les vivants

 Comme les morts que nous chérissons, Vincent va se promener parmi les vivants. Nul doute qu’il viendra frotter sa tête dans votre cou. Nul doute que vous le reconnaitrez. 

 

 

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Publié le par chriswac
Publié dans : #MONTMARTRE. Rues et places., #MONTMARTRE Monuments. Cabarets. Lieux
La Bohème rue du Mont Cenis. Les métamorphoses. Le moulin joyeux. Les coulisses.

    Du 2 au 5 Norvins, voilà un début de rue qui a connu bien des métamorphoses. Aujourd'hui il est entièrement occupé par "La Bohème", de la place du Tertre à la rue Saint-Rustique!

La Bohème rue du Mont Cenis. Les métamorphoses. Le moulin joyeux. Les coulisses.

   Cette gravure nous permet de voir le lieu déjà occupé par "la Bohème" à l'exception du dernier numéro où résiste encore, pour peu d'années, le restaurant du  "Moulin Joyeux". Le nom du propriétaire sur la façade de l'Hôtel nous permet de dater la gravure entre 1930, année de son rachat par Beynat et 1938 année de sa destruction et de l'édification de l'immeuble actuel, trop lourd, trop haut, qui rompt l'harmonie des vieilles maisons et enlaidit ce lieu historique.

             L'immeuble de 1938 comme une verrue sur un beau visage!

    De vieilles photos et cartes postales nous permettent de garder souvenir de ce qu'était ce début de rue avant que Beynat n'en fasse son domaine et ne dévore un à un ses voisins.

Nous voyons sur ce cliché l'Hôtel du Tertre qui porte encore le nom de Bouscarat, "Le Rendez-vous des cochers" (maison Poncier) et avant la rue Saint-Rustique "Le Rendez-vous des Amis".

 

Nous avons déjà rencontré le "Rendez-vous des Cochers" en écrivant l'histoire de l'Hôtel du Tertre.  Nous savons qu'il appartenait au Père Poncier et qu'il abrita au rez-de-chaussée une mercerie-librairie-papeterie qui délaissa les livres pour devenir débit de boissons.

 

 

La Bohème rue du Mont Cenis. Les métamorphoses. Le moulin joyeux. Les coulisses.

Nous pouvons constater que "le Rendez-vous des cochers" a fini par abandonner les cochers pour attirer le chaland en se targuant d'être "le Sommet de la Capitale".

 

Les deux immeubles mitoyens "Sommet de la capitale" et voisin, ne faisaient qu'un seul numéro, le 3, malgré leurs différences (fenêtres, toiture).

Aujourd'hui ils  forment un seul bloc dont les volets ont disparu et dont le pittoresque a été malmené.

 

Le 5 enfin est rentré dans l'alignement bohémien. Il faut de très bons yeux pour dénicher la plaque qui nous rappelle qu'il fut honoré de la visite régulière pendant une quinzaine d'années de Valadon et Utrillo venus en voisins de la rue Cortot.

 

              Les dates paraissent un peu fantaisistes, à la mode montmartroise,

Ce qui est avéré, c'est que le restaurant faisait également office  (comme de nombreux restaurants montmartrois) de débit de boissons.

Le Rendez-vous des amis devint "Le Moulin Joyeux" puis "Les Coulisses" jusqu'au jour de 1968 où il ne sut résister à la boulimie de La Bohème qui l'engloba tout entier!

                                                               Le Moulin Joyeux

                                                             Les Coulisses

 

Maintenant, tout le début de rue est uniformisé par La Bohème.

Pour nous consoler, réjouissons-nous que les petits immeubles des 3 et 5 n'aient pas été rasés pour s'aligner sur le vilain 2!

La Bohème rue du Mont Cenis. Les métamorphoses. Le moulin joyeux. Les coulisses.

La mode moche (et paraît-il efficace pour attirer le chaland) n'épargne pas la Bohême. Actuellement, elle croule sous des fleurs en plastique et des nounours.

 

La Bohème rue du Mont Cenis. Les métamorphoses. Le moulin joyeux. Les coulisses.

Et pour parachever le vandalisme, des fresques écrasantes assombrissent de leurs couleurs sinistres, prétendu hommage à Lautrec, tout le début de la rue St Rustique sur les murs latéraux de la Bohême. Elles consternent les habitants qui n'ont pas été consultés et font du cœur de Montmartre un disneyland prétentieux et épais. 

La Bohème rue du Mont Cenis. Les métamorphoses. Le moulin joyeux. Les coulisses.

La Bohême!

Destin hégémonique  que celui de cet établissement dont le nom évocateur de pauvreté et d'artistes fauchés ferait sourire Aznavour qui vécut rue St Rustique....

                                                              Aznavour rue Cortot

Laissons lui dernier mot  : 

"La Bohême, ça ne veut plus rien dire du tout"! 

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Publié le par chriswac
Anniversaire. 7 mars. Les anneaux d'or.

 Les nuages passent au loin avec les draps blancs et les airs de guitare. Le nom de ceux que nous aimons se dévoile en lettres mauves sur nos bras. Il y a sur tes genoux bien résolue à n’en jamais partir celle qui prend les couleurs dans tes yeux et qui se fait légère comme une plume pour que le temps l’oublie là où elle était heureuse. Il y a le dernier chat, celui de la septième vie, gris comme les cendres qui gardent la chaleur du feu.                                                                      

Tu es l’amour qui me fait vivre. Tu es mon désir et ma peur. Le désir de vivre avec toi aussi longtemps que nous vivrons, de savoir dans la nuit ton corps contre mon corps, d’accueillir le matin avec reconnaissance. La peur de deviner les larmes dans ta voix, de voir neiger sur tes  souvenirs, de ne pouvoir casser en deux dans mon poing levé les éclairs de douleur qui parfois te transpercent.                                                                        

Je t’aime pour le soleil qui se lève et s’endort. Je t’aime pour le passé sans toi qui me suit et me mord. Je t'aime pour les stalactites en cristal du Balzac. Je t'aime pour l’alcool couleur d’orange et l’ange bleu de Chagall à l’Opéra. Je t'aime pour le quai des Schiavoni  et les fenêtres ouvertes sur San Giorgio. Je t'aime pour le piano de Satie dans les rues de Montmartre.

Je t’aime et t’aimerai jusqu’au jour où la mort nous fermera les yeux entre les anneaux d’or.

 

 

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Publié le par chriswac
Publié dans : #album
Montmartre au jour le jour. Photos du mois de février 2024

1er février. A l'abri. Un parapluie pour commencer un mois pluvieux comme jamais, plus vieux aussi du jour supplémentaire de l'année bissextile.

Montmartre au jour le jour. Photos du mois de février 2024

2 février. Le marchand de cadenas devant le Sacré-Coeur. Les cadenas rouillent sous la pluie!

Montmartre au jour le jour. Photos du mois de février 2024

3 février. Rue Ronsard. "Vivez si m'en croyez, n'attendez à demain". Vite s'embrasser dans un rayon de soleil!

Montmartre au jour le jour. Photos du mois de février 2024

4 février. Elégante sans parapluie.

Montmartre au jour le jour. Photos du mois de février 2024

5 février. Même pas peur! (square Nadar)

Montmartre au jour le jour. Photos du mois de février 2024

6 février. Et s'il n'en reste qu'un ce sera celui-là!

Montmartre au jour le jour. Photos du mois de février 2024

7 février. Les parapluies à l'assaut de la Butte.

Montmartre au jour le jour. Photos du mois de février 2024

8 février. Parapluies rue Norvins.

Montmartre au jour le jour. Photos du mois de février 2024

9 février. Les vrais et les faux parapluies se confondent (rue Norvins)

Montmartre au jour le jour. Photos du mois de février 2024

10 février. Un peu de soleil entre deux averses.

Montmartre au jour le jour. Photos du mois de février 2024

11 février. Avant l'averse.

Montmartre au jour le jour. Photos du mois de février 2024

12 février. Petits égyptiens... du pays du Dieu Soleil.

Montmartre au jour le jour. Photos du mois de février 2024

13 février. La statue met la main à la poche.

Montmartre au jour le jour. Photos du mois de février 2024

14 février. Religieuses rue du Calvaire.

Montmartre au jour le jour. Photos du mois de février 2024

15 février. Un vieux Montmartrois rue du Chevalier de La Barre.

Montmartre au jour le jour. Photos du mois de février 2024

16 février. Comme des hirondelles sur un fil!

Montmartre au jour le jour. Photos du mois de février 2024

17 février, devant la Basilique. Un enchanteur.

Montmartre au jour le jour. Photos du mois de février 2024

18 février. Les amoureux de la Turlure.

Montmartre au jour le jour. Photos du mois de février 2024

19 février. Pour toujours. (Square Nadar).

Montmartre au jour le jour. Photos du mois de février 2024

20 février. Gros chien, petit chien, jeune fille, vieil homme..... une rencontre qui raconte la vie. Rue du Chevalier de La Barre.

Montmartre au jour le jour. Photos du mois de février 2024

21 février. On est toujours amoureux à Montmartre.

Montmartre au jour le jour. Photos du mois de février 2024

22 février. Oreilles droites, oreilles tombantes.

Montmartre au jour le jour. Photos du mois de février 2024

23 février. Saupoudrage de printemps. Miracle, il fait beau!

Montmartre au jour le jour. Photos du mois de février 2024

24 février. Seuls au monde.

Montmartre au jour le jour. Photos du mois de février 2024

25 février. Rose c'est rose! 

 

Montmartre au jour le jour. Photos du mois de février 2024

26 février. Les parapluies avancent comme les légions romaines en formation de tortue, les boucliers sur la tête!

Montmartre au jour le jour. Photos du mois de février 2024

27 février. Des os pour le chien?

Montmartre au jour le jour. Photos du mois de février 2024

28 février. Rue Antoine.

Montmartre au jour le jour. Photos du mois de février 2024

29 février. Le mois se termine comme il a commencé sous la pluie-pluie-pluie! Jamais autant de parapluies ne se sont vendus sur la Butte, concurrençant les cadenas des amoureux! 

Mars va prendre la relève, lui qui paraît-il "rit malgré les averses". Souhaitons qu'il rie beaucoup et se passe des averses!

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