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Montmartre secret

Montmartre secret

Pour les Amoureux de Montmartre sans oublier les voyages lointains, l'île d'Oléron, les chats de tous les jours. Pour les amis inconnus et les poètes.

poemes chats.. photos..articles

Publié le par chriswac
Publié dans : #POEMES Chats.. photos..articles

2009 1217MontmartreNeige0059


      
On l'appelle la veuve rouge et on l'aime dans le quartier. Elle fait partie, comme Michou, du Montmartre qu'on a toujours connu, avec ses originaux et ses poètes. 
      Michou, c'est le côté bleu, avec sa veste d'azur et ses hublots de rêveur.
      Loulie, c'est le côté rouge avec sa chevelure de renard, sa grande cape couleur "temps des cerises".
     On l'aime bien Loulie. Et comme elle fréquente beaucoup le square Louise Michel, certains l'ont surnommée la veuve rouge.
    Elle ne déteste pas ça, Loulie. Parce qu'elle admire la Vierge Rouge et ne manque jamais de poser sur sa tombe, à Levallois, le 9 janvier, une carte postale avec des oeillets d'un côté et la trace de ses lèvres de l'autre.

2009 1217MontmartreNeige0046

   Chaque soir, elle a un rendez-vous qu'elle ne manque jamais.
   Elle descend de son petit studio, rue André Del Sarte, longe les grilles du jardin rue Ronsard, s'arrête en face du musée d'art naïf et installe sur le rebord de pierre ses boîtes en plastique.

   Les chats ne tardent pas à apparaître.
   En fait, ils sont toujours là bien avant l'heure...
   L'un planqué sous le lierre épais qui tapisse les faux rochers, l'autre sous un carton qu'un jardinier au bon coeur oublie de ramasser...
  
  Ils s'approchent sans trop de cérémonie et ne font pas longtemps semblant de dédaigner le festin offert. Car ils l'apprécient ce festin. Alors que bien des écuelles apportées par d'autres femmes nourricières ne se vident qu'à moitié, les boîtes de Loulie sont nettoyées, si impeccablement, qu'elle n'a même pas besoin de les laver.

2009 1217MontmartreNeige0053 

    Mais ce soir là, il y a quelques années, à l'heure habituelle, quand la nuit se déplie jusqu'au bas de la butte, à peine écornée par les réverbères complices ou faiblards, la veuve ne vint pas.

                            C'était un 24 décembre.

    Les chats ont commencé à attendre. Et Dieu sait qu'ils en ont l'habitude les chats !
 Attendre que cesse la pluie...
 Attendre que les oiseaux viennent à portée de jeu...
 Attendre que les hommes soient bons...  
 Attendre que se réalise la prophétie d'Isaïe...  
 Et quand ils n'attendent pas, ils font encore semblant d'attendre au cas où passerait par là une caresse disponible...
 
    Peu à peu ils ont senti monter en eux une vague inquiétude.
    Pas de Loulie, pas de repas, ce soir étrange où des familles entières gravissaient à une heure pas très catholique, les escaliers qui mènent à la basilique du Sacré-Coeur, la grosse laiterie sans lait qui domine le quartier.
 
  Leurs petits estomacs se sont mis, à l'unisson, à crier famine.
 Ils ont gargouillé à qui miaou miaou et leurs oreilles se sont hissées comme de petites voiles guettant les pas vifs et saccadés, les pas de geisha, les pas de Loulie.


2009 1217MontmartreNeige0018
 
    L'air s'est mis à vibrer.

  La Savoyarde s'est éveillée dans son campanile, aussitôt suivie par les autres cloches des alentours, moins éminentes, mais soucieuses d'être à la hauteur de l'événement qui se célébrait cette nuit-là dans le village de Montmartre. 
  Minuit sonnait.
                                                              
  C'est alors qu'elle est arrivée Loulie, non par la rue habituelle mais par les escaliers de la rue Paul Albert, jadis appelés escaliers Sainte-Marie.
 Elle était métamorphosée, rajeunie et alerte.
 Il y avait autour d'elle des gars du quartier : le boulanger, le matelassier, l'épicier, le tapissier de la rue Cazotte et Melchior, le commerçant du coin de la rue, dont la boutique regorge de trésors venus des quatre coins du monde.  
   Ils regardaient avec des yeux de guirlande électrique la veuve qui survolait les marches et portait contre elle un infime chaton nouveau-né. Elle avait dégagé un sein gonflé et doré comme une brioche auquel était accroché la petite bête qui tétait goulument

 Elle s'est dirigée, environnée de sa cour, vers le rebord de pierre.
 Elle s'est assise.
 Les chats aussitôt se sont frottés contre elle, l'échine tendue et le ronron déchaîné, malgré la présence inhabituelle des gaillards, muets et attentifs.
 Le matou gris qu'elle appelait Tio Tio s'est couché sur ses genoux.
 La tricolore, miss Missou, comme elle disait, s'est allongée sur ses pieds et l'espiègle Titiche s'est installée dans le cabas, sur les boîtes dont le parfum faisait frissonner ses vibrisses.



2009 1217MontmartreNeige0057


 Les hommes se sont regroupés, en cercle chaleureux, autour de Loulie et de ses chats.
Ils souriaient comme le ravi de la crèche. Ils souriaient de toutes leurs dents, parmi lesquelles, il devait bien y avoir quelques canines.
 Ils ne pouvaient détacher les yeux de ce chaton qui pressait de ses petites pattes le sein généreux. 

  Un homme, un peu paysan, qui passait par là en tirant sur sa bouffarde, s'est arrêté devant le spectacle. Il a sorti de sa poche un calepin et griffonné quelques lignes. Avant de s'éloigner, il a demandé à Elie le tapissier comment s'appelait cette femme.

  Rentré chez lui, il a écrit une chanson, car il aimait les gens et il était poète



                                           Quand Loulie dégraffait son corsage
                                           Pour donner la gougoutte à son chat
                                           Tous les gars, tous les gars du village
                                           Etaient là.....


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        Je ne sais pas pourquoi, il a changé plus tard le prénom et préféré Margot, un prénom qui sent la terre et les sabots.
       Sans doute, par délicatesse n'a-t-il pas voulu qu'on reconnaisse notre Loulie.
      Ou peut-être, exilé dans le 14ème arrondissement, n'a-t-il pas voulu que ce Montmartre qu'il avait aimé et où il avait chanté, ne vienne raviver ses regrets de l'avoir quitté. 



         Toute la suite de sa chanson n'est que pure invention.
 
         Les femmes  n'ont pas été jalouses et n'ont pas immolé le chaton.
         Au contraire, apaisées par cette étrange nuit, elles ont attendu le retour de leurs hommes et les ont embrassés avec une tendresse inhabituelle.

           Le chaton, aussitôt baptisé Noël, a été recueilli par Melchior et il est resté pendant des années la mascotte de la rue André Del Sarte.

           Loulie est maintenant très vieille mais elle a gardé sa chevelure de renard et sa cape du temps des cerises. Elle vient toujours, le soir, s'asseoir sur le rebord de pierre du square Louise Michel, et les chats du quartier viennent toujours se serrer contre elle en ronronnant de tout leur coeur.

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Liens: Chats. Poèmes, Art, photos....

Lien :  Un chat de Montmartre.



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Publié le par chriswac
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Un jour d'ombre et de pluie
Un jour d'ambre et de gris
Un de ces jours sans nom
Ni âme ni raison

Je n'avais nul désir
J'allais à la dérive
J'avais fermé mes livres
Je me laissais survivre

C'est le moment qu'elle a choisi
Pour tomber dans ma vie
Comme une étoile dans un puits
Comme une plume dans un nid

Après des saisons d'abandon
Dans un refuge de banlieue
Elle est entrée dans ma maison
Sans se poser une question

Elle a ouvert en grand les yeux
Pour explorer tous les recoins
Elle a essayé les coussins
Elle a pissé dans les fusains

Elle est venue sans hésiter
Se coucher sous mon abat-jour
Et dans la nuit sans un détour
Elle a choisi mon oreiller

J'ai dormi pendant des années
Comme un chaton émerveillé
Le nez contre son ventre rond
Sa patte oubliée sur mon front

Elle accueillait tous mes amis
Qu'ils soient gentils qu'ils soient bougons
En ronronnant à la folie
le corps fondant comme un bonbon

Elle aimait tous les animaux
Qui se trouvaient sur son chemin
Elle embrassait de son museau
Les chats les souris ou les chiens

Mais elle a laissé s'approcher
Les doigts rapaces de la mort
Le cancer qui s'est accroché
Comme une portée carnivore
 
Quand il a fallu la piquer
Ses yeux sont restés dans les miens
Son coeur ne s'est pas arrêté
Il bat toujours au coeur du mien.


 

Liens:

Poème. La mort d'un chat.

 La chatte Missou.

Poème chat. Mort de Minouche.

poèmes pour mon chat. Mort.

Liens: Chats. Poèmes, Art, photos....

 

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                                       Missou dan un jardin de l'Ardèche.

     Je n'ai d'elle que quelques mauvaises photos. Elle est venue dans ma vie comme un ange. Elle m'a redonné le goût d'exister et je l'aimerai jusqu'au Paradis.

      Un jour de printemps, un jour gris sur paris, je me sentais si las, survivant d'un amour catastrophe qui me laissait sur le trottoir, comme un mendiant sans espérance... j'avais été spolié, humilié, rejeté et mon vieux chat, mon compagnon, en était mort après quelques jours de terribles souffrances.

    Je ne sais ce qui, ce jour-là m'a guidé vers le refuge de Gennevilliers.


                      Missou à Montmartre. On voit déjà son ventre déformé par le cancer.

    Je l'ai vue, à l'écart, dans la grande pièce où sont réunis les chats en attente d'adoption. Elle était allongée sur une bûche et faisait semblant de ne rien voir. Un bout de langue rose sortait de sa bouche. C'est ce bout de langue qui m'a attiré. C'était drôle et touchant. Abandonné et pas sérieux.
   J'ai caressé la tête bigarrée. Aussitôt, un ronronnement incroyable s'est mis en route. Un de ces ronronnements à vous taper dans les oreilles comme des milliers de cigales.

   Tout geste de tendresse, tout regard bienveillant, je m'en rendrais compte un peu plus tard, déclencherait chez cette chatte ce ronronnement extravagant. Cet hymne au bonheur.


                    Missou comme chez elle dans les rues de Montguers dans la Drôme.

   Je lai adoptée. elle avait une fiche d'abandon. elle s'appelait alors Pirouette. Je l'ai baptisée Missou.Je l'ai ramenée dans mon petit deux pièces sous les toits. Elle en a pris possession sans hésiter. Elle en a fait sa demeure. Elle y a mis sa joie de vivre et son indolence.


                        Spectatrice de tous les repas. Ici en Bretagne.

      Mais elle était de santé précaire. Je m'en rendrais vite compte. Sa mauvaise haleine m'a fait comprendre pourquoi elle laissait dépasser sa langue. Ses dents étaient pourries. Le vétérinaire consulté m'a conseillé de la piquer. Il m'a dit qu'elle était en si mauvais état que je risquais de me ruiner pour rien. Je ne l'ai pas écouté. Elle a vécu huit ans.
    Elle a été débarrassée de ses vieilles dents. Elle n'en a pas gardé une seule!  Mais ça ne l'a jamais empêché de dévorer. Elle avait un appétit étonnant. Evidemment, je m'arrangeais pour lui préparer des mets onctueux qui ne nécessitaient aucun masticage... Elle adorait les asperges.  Les olives dénoyautées la rendaient folle.


                              Sur sa chaise préférée dans la cuisine, près du frigo.



    Je n'ai cessé de la soigner. Après les dents, un coryza et des problèmes respiratoires. Il fallait tenir sa cage d'osier au-dessus d'une eau bouillante où mijotaient des herbes... Jamais elle ne s'est plainte. Elle acceptait tout. Les pilules, les suppositoires, les traitements. 

   Quelle leçon! Moi qui avais un tel dégoût de vivre, moi qui ressassais sans cesse mes malheurs, je la voyais, amoureuse de la vie  malgré souffrances et abandons.

    Elle aimait tout le monde. Elle aimait tous les animaux. Quand elle a vu la chienne de ma mère, une rescapée des horreurs libanaises, elle l'a léchée. elle s'est pelotonnée contre elle. La chienne qui poursuivait tous les chats est devenue son amie. Elle chassait tout intrus qui la menaçait.


                                    Photo-montage devant un mur peint à Oléron.

Quelques anecdotes.

   Mon père n'aime pas les chats. Un jour dans sa maison d'Oléron, il pleurait, assis dans le canapé. Je suis resté immobile en surprenant Missou qui sautait sur ses genoux, se dressait sur ses pattes et lui léchait les yeux. Il s'est laissé faire. il a cessé de pleurer, il a refermé les bras sur elle. Elle a blotti sa petite tête sur son cou, en la remuant doucement. j'entendais de loin le fameux ronronnement. Je suis parti sur la pointe des pieds quand j'ai vu sourire mon père.

    Un été, nous avions loué une maison au nord d'Oléron. Missou qui ne craignait personne sortait à l'aventure. Le voisin, vers la fin des vacances, m'a dit que tous les jours, elle entrait dans sa villa, montait les escaliers, entrait dans la salle de bains qu'il laissait ouverte et le regardait prendre sa douche. Elle a bon goût car le voisin en question était très beau garçon!


                                     Photo-montage dans la Baie d'Along.

  Quand je l'emmenais en voiture, elle se couchait sur ma jambe gauche et n'en bougeait plus de tout le voyage. Elle pouvait ronronner pendant des heures. Quand nous arrivions, elle se dressait sur ses pattes pour me mordiller l'oreille, comme pour me féliciter de ma bonne conduite.


                               Je l'ai peinte sur les genoux de Nicole....

   Quand, quelques années plus tard, j'ai ramené à la maison Titiche, la petite chatte des terrains vagues qui s'était attachée à moi au point de s'installer dans la cour de mon collège de Saint-Denis et de m'attendre devant la vitre de la salle des profs, Missou lui a fait fête.
    Elle l'a accueillie beaucoup mieux qu'elle n'a accueilli ma femme. Le jour de mon mariage, elle a commencé à pisser sur le lit, là où l'intruse venait dormir. Il m'a fallu beaucoup de patience et de pédagogie pour l'en guérir.


                                           Toujours avec Nicole, sur la plage...

    Et puis Missou a eu un cancer de la chaîne mammaire. Elle a été opérée. Elle n'a cessé d'être douceur et joie malgré ses bandages et l'entrave qu'ils représentaient.

    Elle était apparemment guérie quand le cancer est revenu, plus vorace et foudroyant. Il a fallu l'euthanasier.


      Le jour de sa mort, je l'ai peinte au-dessus d'une poutre, accueillie par les anges-chats...

   Je pense à elle très souvent. Quand je me décourage ou que l'envie de me plaindre me reprend. Je pense à son simple courage de vivre, à son bonheur de rencontrer d'autres animaux, à l'accueil qu'elle faisait à chacun...

   Elle dort dans un beau jardin et je suis sûr qu'elle ronronne quand s'approchent d'elles les chats recueillis par mon frère Bruno.



              Elle est ici sur son fauteuil et dans le ciel, ronronnent Tio Tio et Cali qui l'ont précédée... 


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Lien : Le Chapus. Chats. Rencontres...  

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    Partout où l'on va, il est plus facile de rencontrer des chats que des humains...
    Ainsi en est-il du Vieux Chapus.
    Je n'y ai vu que deux vieux Charentais, très sympathiques et une retraitée qui faisait la cuisine tandis que sa petite chatte nous regardait par la fenêtre...




   Elle s'est décidée à sortir, avec beaucoup de précautions.. Qui étions-nous avec nos appareils photo et notre allure de touristes?



    Elle a pris confiance quand sa maîtresse nous a parlé et nous a raconté comment la petite bête avait été sauvée in extremis de la noyade. Une fois recueillie, elle était restée plusieurs jours prostrée, sans manger, sans bouger. 



     C'est l'autre chat de la maison, le rouquin, bon comme du pain, qui l'a léchouillée, cajolée, et peu à peu rendue à sa vie de jeune chatte joueuse...



    Elle s'amuse à le guetter...



  Et à lui mordiller l'oreille.
  Lui, il se laisse faire.
  C'est ça l'amour!




    Celle-là habite chez une vieille dame du village, qui malheureusement, n'a pas les moyens de la faire opérer.
    Le quartier se peuple, saison après saison, de petits qui lui ressemblent...




Et dont le regard craintif semble nous interroger.
Serions-nous des envoyés du Dieu des Chats?
Lui ouvririons-nous notre porte?



Cette petite porte un collier anti-puces. Elle a donc trouvé le chemin qui mène à un coeur humain...



Ce qui ne l'empêche pas de jouer les tigresses à l'affût.





    De retour au Grand-Village, nous retrouvons Titiche, l'exclusive, et nous nous faisons vertement sermonner pour l'avoir si lâchement abandonnée pendant plusieurs heures!


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Lien :
Chats de Fleury

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Publié le par chriswac
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     Chez mes amis de Fleury, j'ai photographié les quatre chats qui m'ont laissé entrer...
     La dernière venue, la plus jeune, s'appelle Cerise.

 

     Mes amis l'ont ramassée au pied de leur immeuble. Elle avait été chassée de chez elle et pleurait depuis des jours devant les volets fermés. Elle était apeurée. Elle n'avait plus envie de vivre.

 

    Les chats de la maison, très sensibles, très exclusifs ne lui ont pas vraiment fait fête.
Mais chez les humains qui aiment les bêtes, il y a dans l'air comme un parfum qui redonne confiance.
Et peu à peu, le respirant chaque jour, la petite chatte qui avait été jetée par la fenêtre, a repris goût à l'existence.

 

     Elle s'intéresse à tout, elle parle beaucoup, elle commence à croire que la vie ce n'est pas si mal.

 

     Lui, le somptueux, le pacifique, le philosophe, c'est Zizou. Un chat de Bagneux dont la maîtresse est en vacances. 

 

     Il est célèbre sans le savoir.
Un caméraman en reportage dans la cité où le sinistre Fofana perpétrait ses infamies, l'a filmé sur le rebord de sa fenêtre, non loin de la cave des horreurs. Il a dû penser à juste titre que ce regard de chat sur notre monde apportait un peu de lumière.

 

     Zizou est venu se frotter à mes jambes. Il s'est étendu sur le tapis, les quatre pattes en l'air. Il s'est laissé caresser. Je vous jure qu'en passant les mains dans la mousse de son pelage, j'avais l'impression que c'était lui qui me caressait.

 

     Et voilà Lila. Lila aux yeux bleus. La petite sétoise recueillie avec son frère Fanfan. Nul ne saura jamais quels furent leurs premiers mois d'existence. Les chats gardent leurs secrets. A nous de deviner la cause de leurs peurs, de leur fragilité.



    Ce qui est sûr, c'est qu'il a fallu beaucoup d'attention aimante, beaucoup de temps, beaucoup de veilles pour qu'elle devienne ce petit être heureux de vivre et amoureux de son "maître", à la vie à la mort.



        Il en a fallu plus encore pour Fanfan. Seuls les amoureux des chats pourront comprendre... Les amoureux des bêtes... Les amoureux de la vie innocente...

       Seriez-vous capable de ramasser un pigeon blessé et de faire des heures de voiture pour lui trouver un refuge?

     Dans une autre vie, j'aimerais être un chat chez mes amis de Fleury.

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.. lien : chats de rencontre dans l'île d'Oléron. Photos.

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     Une surprise nous attendait dans l'abbaye de Fontevraud. Je ne parle ni de l'évidente splendeur du site ni de la lumière musicale des pierres mais d'une rencontre inattendue dans le grand dortoir, sous la forêt de la charpente. Une exposition d'animaux de manèges forains.

  

     Une cavalcade, une envolée d'animaux qui ont cessé de tourner en rond pour s'échapper vers un miroir qui ne les arrête pas.
Une autre surprise : il y avait parmi eux trois chats. Il est normal qu'ils soient à ce point minoritaires. Les chats ne se laissent pas facilement mener par le bout du museau.



 

     Le plus grand, le plus beau a pris son élan et semble voler. Il est l'oeuvre de Gustave Bayol et il est né en 1898. Peut-être se dépêche-t-il de s'enfuir avec son larcin : un bon morceau de viande qu'il tient entre ses crocs! 

     Gustave Bayol est un des plus célèbres sculpteurs forains. Il s'est installé à Angers où il a créé son atelier qui ne fermera qu'en 1939 lors de la mobilisation générale. Il est un véritable artiste et mérite d'être reconnu.

 

     Un deuxième chat semble très intéréssé par un canard. Il n'a pas l'air agressif mais tout disposé à faire une petite balade avec le palmipède....

 

 

    Il est lui aussi dû à Gustave Bayol mais il est un peu plus jeune que le chat chapardeur puisqu'il a vu le jour en 1895. 



      Le troisième est un petit animal qui paraît tout mité comme un vieux chat errant. Il faut dire qu'il a été décapé et qu'il regrette son pelage brillant. Il est le plus jeune des trois, né en 1930 sous le ciseau d'Henri de Vos qui continuera l'oeuvre de Bayol.

 

     Avant de quitter ce lieu magique, je vous propose quelques photos de cousins plus ou moins proches du chat....

 

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    Et enfin, un chat de Fontevraud qui veille sur la façade de l'église!

 

     Si vous voulez les admirer, courez à Fontevraud avant le 9 novembre, date à laquelle ils quitteront l'immense dortoir qui retombera dans son sommeil... 



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chats de rencontre dans l'île d'Oléron. Photos.







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          Dans les rues du Château, quelques chats rencontrés au hasard des balades... Quelques chats qui ont eu la grande courtoisie de se laisser photographier!


Histoire sans paroles : la belle indifférente et le clochard.












Chats du jardin de la maison du Prévôt.

 


 




 



Gardien de son domaine, près des remparts.




A saint-Georges, rue de la Chatonnière (sic). Une petite chatte recueillie au printemps par une adorable dame qui ressemble aux bonnes fées de Cendrillon et qui l'a nommée Obama, avant de se rendre compte que c'était une fille. Elle l'a alors baptisée Rama. Mais elle ne l'appelle plus que Pupuce! 




        
    
Chacun le sait, les chats ont plusieurs noms. Comme le dit Lewis Caroll, le nom le plus important, le plus précieux, le vrai... Lui-seul le connaît!

Et pour terminer... la reine de Grand-Village : Titiche dans son laurier...




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Lien: La chatte Titiche à Oléron.




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Le chat du métro Strasbourg Saint-Denis
      
(Pour Toto et Elisabeth)



Dans le long couloir de faïence
sous le panneau Correspondance
Il est blotti sans espérance
comme un danseur privé de danse

Ses yeux ont perdu leur couleur
Sous les étoiles électriques
Et  les crissements métalliques
Ne font plus palpiter son coeur

Il voit s'anéantir les heures
Sous la semelle des passants
Et le regard noir et absent
Qui troue leur masque de malheur

Alors il ferme les paupières
Il pèse fort sur les genoux
De celle qui un soir d'hiver
L'a ramassé dans un égout

Il marche dans un grand jardin
Parmi les fleurs et les abeilles
Les pierres chaudes sous le thym
Et les oiseaux qui s'émerveilllent

Un vrai soleil joue dans le ciel
En jetant quelques pièces d'or
couleur de jour couleur de miel
Dans la main de celle qui dort

"Réveille-toi, c'est le moment,
Vois, nous avons assez d'argent
Pour le donner à l'ange qui
Nous ouvrira le Paradis."


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Liens: Chats. Poèmes, Art, photos....

Lien :
Poème pour la chatte Minouche.

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Publié le par chriswac
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La porte est ouverte...

 

Est-ce que ça vaut la peine d'aller jeter un coup d'oeil?



To move or not to move? That is the question!

 

Bon, d'accord, un peu d'exercice ne me ferait pas de mal... J'y vais...



Pas de souris à l'horizon. Est-ce que ça valait cet effort?

 

Quoi? Encore lui!  Le chien des voisins!

 

Courage! Fuyons!

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Liens 

Titiche a 20 ans.

Tiche. Chatte en mai.

Ma chatte à Oléron

Aventure véridique de Titiche à Montmartre.

Poème à Titiche. 17 ans.

Liens: Chats. Poèmes, Art, photos....

 

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Publié le par chriswac
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Quand je suis arrivé, elle dormait dans le jardin. Elle savait que je venais et voulait m'accueillir à l'entrée. Je me suis approché d'elle sans faire un bruit. J'ai caressé sa tête, ses cheveux drus. Comme ils ont blanchi en moins d'une semaine! Elle a ouvert les yeux et m'a souri. 
Elle a voulu que nous sortions, que nous nous mêlions à la vie de la rue.
J'ai poussé son fauteuil sur l'avenue. En face de nous, dès la sortie, deux magasins de pompes funèbres, avec plaques de marbre gravé, couronnes mortuaires et grandes affiches : conservation des corps, toilette (!), grand choix de cercueils, transport en province...
Je suis allé aussi vite que possible vers le métro. Nous sommes passés devant deux autres vitrines funéraires. "Je vais mourir. Tu ne me verras plus quand tu rentreras de vacances."
Je ne trouve rien à répondre. Je suis foudroyé. Je pousse machinalement le fauteuil. Nous passons enfin devant des vrais commerces de vivants. Des terrasses de café, des tables de restaurant. Il fait beau, les gens mangent dehors. "j'ai envie d'un gâteau. Un éclair au café..."



J'entre dans une pâtisserie. J'achète un éclair. Nous allons sur la petite place Dreyfus, près du bronze d'Emile Zola. Malgré moi je regarde les dates. Il est mort assassiné en 1902. Il était bien plus âgé qu'elle. Dans ma tête les noms se mélangent: Dreyfus, Zola, les Juifs... C'est la première fois que me frappe la coïncidence... Celui qui a défendu Dreyfus est mort "gazé" si on peut dire... asphyxié par une cheminée sciemment bouchée. 
Elisabeth mange son éclair. elle se régale. Elle ne sait comment me remercier.
Dix minutes plus tard, je l'aiderai à vomir tout ce qu'elle aura avalé.  Elle est désolée. Elle veut me payer son éclair!
Elle me dit qu'il faut revenir dans sa chambre parce qu'elle a comme un os dans la gorge. elle a du mal à respirer.



Je pousse le fauteuil sous les plafonds de la maison de soins palliatifs. Le jour, la nuit, l'été, l'hiver, un faux ciel bleu avec quelques nuages, installe un beau temps inaltérable dans les couloirs de la mort. Je me rappelle, il y a dix ans, lorsqu'Annie est venue mourir ici même, mon désir de briser ces plaques de verre...
Philippe est venu la veille avec le chat d'Elisabeth. Son toto qu'elle avait tiré d'un sac plastique dans une poubelle et qui depuis des années se postait à côté d'elle dans l'escalier du métro où elle mendiait.



Il paraît qu'il ne lui a pas fait fête. Il s'est roulé dans l'herbe du jardin. Il a joué sans s'occuper d'elle. Elle m'a dit qu'elle comprenait et qu'il avait peut-être peur de retourner avec elle dans son minuscule studio. Moi je crois qu'il a compris. Il a joué à côté d'elle. Et puis, il s'est redressé, bien droit, comme dans le métro. Et ce n'est pas les passants pressés qu'il regardait, non, c'est la mort qu'il regardait, en espérant qu'elle passerait elle aussi, sans se pencher vers sa maîtresse.





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Lien : Poème pour Elisabeth (cancer)

Lien : Une amie en soins palliatifs


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