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Montmartre secret

Montmartre secret

Pour les Amoureux de Montmartre sans oublier les voyages lointains, l'île d'Oléron, les chats de tous les jours. Pour les amis inconnus et les poètes.

Publié le par chriswac
Publié dans : #MONTMARTRE Peintres.Artistes.Clébrités
Louise Abbéma autoportrait

Louise Abbéma autoportrait

    

    Voilà une artiste qui fut pendant sa vie une créatrice de premier plan.

    Elle fut reconnue, décorée, admirée...

    Le temps passant, l'histoire de l'art ne retenant que les peintres novateurs et le sommet brillant de l'iceberg, toute la partie immergée tombe dans l'oubli.

     Ainsi en serait-il de Louise Abbéma, femme originale et peintre de talent, si elle n'avait rencontré Sarah Bernhard..

 

Louise Abbéma. Une artiste oubliée. Montmartre. Sarah Bernhardt.

      Elle est liée à notre quartier puisqu'elle a 14 ans quand sa famille après quelques années italiennes vient s'installer à Paris, 47 rue Laffitte.

      C'est là que plus tard, de 1883 à 1907 elle aura son atelier.

                                  Louise Abbéma dans son atelier.

Femmes turques se parant de bijoux (Louis Devédeux  1820-1874)

Femmes turques se parant de bijoux (Louis Devédeux 1820-1874)

   Elle est attirée par la peinture et elle prend des cours de dessin avec Louis Devédeux , ami de ses parents. Elle ne reste que quelques mois élève de ce peintre orientaliste qui est réquisitionné pour combattre les Prussiens en 1870.

Carolus duran (Louise Abbéma)

Carolus duran (Louise Abbéma)

    Elle aime alors aller au Louvre où elle reproduit les toiles qu'elle aime. C'est là qu'elle fait la connaissance de Carolus Duran. Elle est invitée à fréquenter  l'atelier pour femmes qu'il dirige avec Henner.

    

           La femme au gant (Carolus Duran). Le peintre a pris sa femme pour modèle

       Elle reçoit une formation qui explique peut-être pourquoi elle est restée en dehors des grands courants artistiques de la deuxième moitié du XIXème siècle. Carolus Duran qu'on range (parfois à tort) parmi les peintres académiques lui apprend la spontanéité, l'inutilité des dessins préparatoires, l'importance du trait spontané et du travail sur la lumière. Le portrait de sa femme qui l'a rendu célèbre résume bien son art influencé par Manet qu'il admire.

Carolus Duran (Louise Abbéma)

Carolus Duran (Louise Abbéma)

      Louise apprécie ce peintre dont elle fait des croquis, des portraits et qui restera un ami.

Son deuxième maître est Henner, lui aussi classé parmi les "académiques" alors qu'il est un des grands peintres de nus représentés dans des lumières oniriques.

  Il aura son atelier place Pigalle.

 

    Carolus Duran et Henner sont également des portraitistes et c'est dans cet art du portrait que Louise va exceller.

Elle peint plusieurs toiles qu'elle envoie année après année au salon, sans se lasser. elle n'est pas du genre à se décourager et elle choisit une devise qui lui ressemble : Je veux.

Jeanne Samary (Louise Abbéma)

Jeanne Samary (Louise Abbéma)

    Son fort caractère lui donne confiance en son talent et la persuade qu'elle n'a plus besoin de leçons lorsqu'elle envoie au Salon, en 1876 un tableau qui va changer sa destinée picturale!

                                           Esquisse du portrait de 1876 disparu

Louise Abbéma. Une artiste oubliée. Montmartre. Sarah Bernhardt.

     Il s'agit d'un portrait de Sarah Bernhardt, aujourd'hui disparu, qui fait sensation et lui attire toutes les louanges

   

  On peut parler d'une rencontre providentielle comme on en fait parfois  et qui vous ouvre de nouvelles voies. Les deux femmes ont un fort caractère, un goût prononcé pour l'indépendance. Leur talent leur permet de n'avoir aucun complexe. Sarah apprécie cette nouvelle amie au point de faire d'elle, avec Clairin, son peintre officiel.

Sarah Bernhardt (Clairin)

Sarah Bernhardt (Clairin)

     Sarah Bernhardt est la diva absolue! Elle va ouvrir les portes du succès à Louise et attirer vers elle la haute société soucieuse d'être "dans l'air du temps" et d'exposer dans ses salons un portrait du peintre de Sarah Bernhardt!

      La grande amitié entre les deux femmes s'avère solide au point que Sarah aime séjourner chez Louise, 11 boulevard de Clichy.

On pourrait les croire à l'opposé l'une de l'autre à en juger à l'exubérance vestimentaire, aux audaces de l'une et à l'aspect corseté et austère de l'autre.

    Pourtant tous les témoignages montrent Louise comme une femme joyeuse, pleine d'humour et de goût de vivre, fort différente de son aspect extérieur.

Séverine la décrit comme "un abbé janséniste affublé en cotillons". Il y a des portraits plus sympathiques! Il s'explique peut-être par les convictions libertaires et féministes de Séverine. Louise Abbéma n'étant ni l'une ni l'autre! 

"En art, la femme n'est nullement opprimée. Toutes celles qui ont quelque chose à dire l'ont dit."

"Je ne crois pas que la réussite ait été plus difficile à la femme qu'à l'homme."

Sarah Bernhardt (Louise Abbéma)

Sarah Bernhardt (Louise Abbéma)

     Sarah et Louise s'apprécient et se respectent. Sarah aime écouter Louise parler de peinture (d'autant plus qu'elle peint et sculpte elle-même) et Louise ne se lasse pas d'entendre Sarah raconter avec humour ses rencontres et ses succès.

                                          Sarah Bernhardt (Alfred Stevens)

Elles fréquentent toutes deux, avenue Frochot, l'atelier d'Alfred Stevens, grand ami de Sarah dont les portraits d'élégantes connaissent un immense succès.

 

                                 Le printemps. Panneau de Louise Abbéma.

   Louise est sensible aux mouvements artistiques même si elle n'y adhère pas vraiment. On peut cependant lui accorder sa place dans l'Art Nouveau, avec ses panneaux décoratifs à entrelacs floraux… ses éventails peints…  ses décors muraux.

             Eventail de Louise Abbéma. Sarah Bernhardt dans un jardin japonais

   Elle conçoit des affiches et des publicités qui sont plus proches de Mucha que de Toulouse Lautrec. 

     Peut-être son succès dans la haute société la rend-elle prudente devant les extraordinaires mutations que connaît l'avant-garde artistique. Elle a eu l'occasion de voir et d'admirer les Impressionnistes et de connaître Monet mais elle était trop bien intégrée dans sa réputation et son aisance pour se lancer avec eux dans une aventure où à l'évidence elle aurait eu sa place.

   Quelques oeuvres d'elle nous permettent d'imaginer les chemins qu'elle aurait pu suivre.

     Les mairies parisiennes dont les fresques murales sont un témoignage de cette époque où Paris était capitale artistique de l'Europe, ont fait appel à Louise Abbéma pour décorer quelques panneaux.

Il en est ainsi pour l'Hôtel de Ville,  les mairies des 7ème, 10ème et 20ème arrondissements.

  Elle décora également le théâtre Sarah Bernhardt, aujourd'hui Théâtre de la Ville, dont l'intérieur a été sauvagement détruit en 1966, vidé de ses ors et de ses pourpres pour devenir le Théâtre de la Ville, si mal conçu, si inconfortable qu'il a fallu entreprendre de le remanier  en 2016 et fermer ses portes. On attend toujours sa réouverture! 

La foire aux chevaux (Rosa bonheur)

La foire aux chevaux (Rosa bonheur)

    Louise a été à la fin du XIXème et au début du XXème reconnue comme un grand homme! C'est à dire qu'on lui a décerné le titre de Chevalier de la Légion d'honneur en 1906! 

Elle était alors la 2ème femme peintre (après Rosa Bonheur) à le recevoir.

     

                                    Jeanne Samary (Louise Abbéma)

 

Aujourd'hui Louise Abbéma est un peu connue dans le milieu des spécialistes de l'histoire de l'art qui lui reconnaissent un grand talent.

     Elle est capturée par des mouvements féministes et lesbiens qui en font une femme libre, volontaire, dégagée du patriarcat. En fait, elle était à l'aise dans la société et ne remettait pas en cause la domination masculine.

Son goût pour les femmes est assez courant dans son milieu. Il est possible que Sarah et elle aient été amantes avant de devenir les meilleures amies. Louise menait en ce domaine une vie discrète et ne cherchait pas un rôle de libératrice des mœurs. Je ne sais cependant s'il faut la croire lorsqu'elle écrit que sans sa passion pour la peinture elle se serait mariée et aurait eu des enfants.

(En annexe je cite le poème de Montesquiou qui lui est dédié et qui ne laisse aucun doute sur ses goûts).

                                                   Renée Delmas (Louise Abbéma)

      

     

     Elle fut artiste, femme de caractère, indépendante et libre, peintre de grand talent, éclairée par la lumière de Sarah Bernhardt...

     Le musée d'Etampes (ville de sa naissance) permet de la rencontrer, de la connaître et de ne pas oublier son nom....

                                           La dame avec les fleurs (1883)

Louise Abbéma... 

Un nom  qui ne s'effacera pas tant que celui de Sarah fascinera. Louise lui doit sa survie artistique alors qu'elle est un témoin de son époque, de la classe privilégiée qu'elle peint sans audace mais avec sensibilité . C'est peut-être là sa signature la plus secrète : une tristesse, une solitude, une lassitude dans le regard de ses modèles, comme une blessure, une accusation qui n'osent s'exprimer avec plus de véhémence.

 

Annexe

Poème de Montesquiou dédié à Louise Abbéma, ici nommée Abîme.

 

Abîme

 

Non rien n'est absolu, disait un jour Catulle;

Le vice qui ,chez nous, saphique s'intitule

Et consiste à mettre Elle à la place de Lui,

A des soirs de relâche et des matins d'ennui

Qui souhaitent parfois de connaître autre chose

Que l'effort sans effet et que l'effet sans cause.

Sapho fut infidèle et Phaon le passeur,

Dont l'étreinte n'était pas celle d'une soeur,

La reprit à la douce Attys, à ses compagnes,

Qui s'en allaient à deux errer dans les campagnes.

Abîme qui depuis des ans a le renom

D'avoir une compagne au lieu d'un compagnon,

Abîme, je vous jure, amis, m'a pris la... main,

Et ce geste m'a fait, j'avoue, une peur bleue.

 

(On comprend cette peur chez un homme qui n'aimait que les hommes!)

 

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Publié le par chriswac
Publié dans : #MONTMARTRE Monuments. Cabarets. Lieux, #MONTMARTRE Peintres.Artistes.Clébrités
Le clocher campanile du Sacré-Coeur. Le campanile. Les anges de Jean Dampt et les animaux de Henri Bouchard.

    Faut-il parler de clocher ou de campanile pour cette "tour" qui faillit ne pas jaillir dans le ciel de Montmartre?

Le clocher campanile du Sacré-Coeur. Le campanile. Les anges de Jean Dampt et les animaux de Henri Bouchard.

     Les deux mots sont parfois confondus mais la tradition veut qu'on appelle campanile une tour séparée de l'église (comme à Pise) et clocher celle qui fait partie architecturalement de l'édifice.

Le clocher campanile du Sacré-Coeur. Le campanile. Les anges de Jean Dampt et les animaux de Henri Bouchard.

     Au Sacré-Coeur, cette tour n'est pas séparée de la chapelle de la Vierge à laquelle elle s'adosse et pourtant elle paraît prendre ses distances, faire bande à part, opposer sa raideur phallique aux rondeurs sensuelles des coupoles blanches.

Le clocher campanile du Sacré-Coeur. Le campanile. Les anges de Jean Dampt et les animaux de Henri Bouchard.

     Appelons-la clocher-campanile! Bien que le mot campanile, plus léger, plus élégant lui convienne mieux!

Le clocher campanile du Sacré-Coeur. Le campanile. Les anges de Jean Dampt et les animaux de Henri Bouchard.

   Le clocher-campanile du Sacré-Coeur faillit ne jamais sortir de terre!

Après la mort de l'architecte de la basilique, Paul Abadie, il fut question de renoncer pour des raisons financières à élever cette tour qui aujourd'hui est une des belles réussites du monument.

 

Le clocher campanile du Sacré-Coeur. Le campanile. Les anges de Jean Dampt et les animaux de Henri Bouchard.

     Après des années de tergiversations, Lucien Magne qui est nommé après Rauline architecte en chef de la basilique, propose un nouveau projet, plus ambitieux que celui qui avait été prévu quand la coupole devait être moins élevée (Abadie 1874).

Le clocher campanile du Sacré-Coeur. Le campanile. Les anges de Jean Dampt et les animaux de Henri Bouchard.

     Le clocher-campanile doit tenir compte de cette surélévation et donc monter plus haut que la grande coupole de 83 mètres. Il atteindra donc, croix faitière comprise, 91 mètres.

La première pierre est posée en 1905. 

Le clocher campanile du Sacré-Coeur. Le campanile. Les anges de Jean Dampt et les animaux de Henri Bouchard.

    A chaque angle de la loggia veille un ange aux ailes déployées (de 5 mètres de haut) porteur d'un livre de l'Evangile. 

Le clocher campanile du Sacré-Coeur. Le campanile. Les anges de Jean Dampt et les animaux de Henri Bouchard.
Le clocher campanile du Sacré-Coeur. Le campanile. Les anges de Jean Dampt et les animaux de Henri Bouchard.

    Angle Sud-Ouest, l'Evangile de St-Marc avec un lion à visage humain.

Le clocher campanile du Sacré-Coeur. Le campanile. Les anges de Jean Dampt et les animaux de Henri Bouchard.

    Angle Sud-Est l'Evangile de St-Luc avec le taureau

Le clocher campanile du Sacré-Coeur. Le campanile. Les anges de Jean Dampt et les animaux de Henri Bouchard.

    Angle nord-ouest l'Evangile de Matthieu avec un homme.

Le clocher campanile du Sacré-Coeur. Le campanile. Les anges de Jean Dampt et les animaux de Henri Bouchard.

     Angle nord-est l'Evangile de Jean avec l'aigle.

Jean est protégé des pluies qui nettoient la pierre De Souppes et lui permettent de rester blanche sans ravalement. En contrepartie, comme le chevet de l'église, il noircit avec la pollution. Côté sud la façade immaculée, côté nord la basilique encrassée!

     Les quatre anges ont été sculptés par Jean Dampt (1854-1945) considéré comme un des représentants talentueux de l'Art Nouveau.

                                                    Le chat (Dampt)

     Son "Chevalier Raymond et la fée Mélusine" serait selon Verhaeren une oeuvre qui marque une date.

                                      Le chevalier Raymond et la fée Mélusine

     Il a bénéficié du mécénat de la comtesse Martine de  Béhague qu'il représente dans sa sculpture "la Réflexion".

     Il a par ailleurs créé des meubles et des bijoux qu'on peut voir aujourd'hui au musée d'Orsay.

 

Le clocher campanile du Sacré-Coeur. Le campanile. Les anges de Jean Dampt et les animaux de Henri Bouchard.

    Au-dessus des anges, quatre figures ailées reprenant le symbole des évangélistes ont été sculptées, faisant la transition entre la partie  carrée du campanile et la tour ronde qui le coiffe.

    

     Le lion pour Saint-Marc...

Le clocher campanile du Sacré-Coeur. Le campanile. Les anges de Jean Dampt et les animaux de Henri Bouchard.

     L'aigle pour Saint-Jean...

L'oiseau à tête d'homme

L'oiseau à tête d'homme

     L'homme pour Saint-Matthieu...

Le clocher campanile du Sacré-Coeur. Le campanile. Les anges de Jean Dampt et les animaux de Henri Bouchard.

    Le taureau pour Saint-Luc...

    Ces quatre animaux fantastiques aux ailes d'aigle sont dus à Henri Bouchard (1875-1960).

Un sculpteur qu'on a un peu "oublié" après la guerre à cause de son appartenance au groupe Collaboration (Othon Friesz, Paul Belmondo...) et à son voyage avec d'autres artistes à Berlin sur invitation allemande.

 

          Il fut plus perméable que le marbre qu'il sculptait à la propagande nazie et revint enthousiaste en France avec la nostalgie de "la vie presque féérique que le gouvernement du IIIème Reich sait faire à ses artistes qui semblent être là les enfants chéris de la nation."

     Malgré cet aspect peu sympathique du personnage, essayons d'être objectif et rendons justice à  son grand talent, notamment dans ses sculptures très représentatives de l'Art Déco.

 

    A Paris on peut voir, entre autres, son Apollon Musagète du Palais de Chaillot...

   

 La façade de Saint-Pierre de Chaillot et son monument "aux héros inconnus du Panthéon.

 

      Et maintenant il serait temps de parler de celle pour qui le clocher-campanile a été élevé, la Savoyarde!

Mais elle viendra sonner à vos oreilles dans le prochain article!

 

Le clocher campanile du Sacré-Coeur. Le campanile. Les anges de Jean Dampt et les animaux de Henri Bouchard.

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Publié le par chriswac
Publié dans : #MONTMARTRE Cimetière.
Cimetière de Montmartre. Le tombeau des douleurs. Famille Klotz. Ochsé.

C'est une simple pierre grise entre deux allées étroites du cimetière, dans la partie jadis réservée aux Juifs.

Il s'agissait déjà de les mettre à part, séparés des autres morts.

Déjà.

 

Cimetière de Montmartre. Le tombeau des douleurs. Famille Klotz. Ochsé.

     La pierre est gravée de noms de haut en bas. Chaque nom, chaque vie sur une ligne ou deux.

Je m'approche, je me penche

Je découvre une tragédie semblable à tant d'autres, mais unique, avec des victimes uniques, chacune ayant le goût de vivre et d'aimer. Une famille entière décimée sur plusieurs générations. Une douleur, un cri muet.

Cimetière de Montmartre. Le tombeau des douleurs. Famille Klotz. Ochsé.

    Elles ne manquent pas dans le cimetière de Montmartre ces tombes vides avec parfois une photo, une seconde volée à la mort, un rien, un sourire, un regard...

 

     Le premier nom de la liste gravée sur le marbre est celui de Henry Klotz né le 22 septembre 1866 à Paris. Chef d'escadron, officier de la Légion d'Honneur, Croix de Guerre 1914-1918. 

     Il est presque impotent, il a du mal à marcher quand on frappe violemment à sa porte en juillet 44. Ce sont des policiers français, de cette France qu'il aime et qu'il a servie au péril de sa vie qui le saisissent et à cause de sa faiblesse l'emmènent à l'hôpital-annexe de Drancy. Il a 77 ans. Il est laissé sans soins, sans attentions, seul.

Pas longtemps.

Il ne souhaite pas lutter pour survivre après ces années où son pays l'a traité comme un étranger, un parasite, un nuisible. Il meurt en août 1944, échappant ainsi au convoi 77 (encore ce chiffre qui correspond à son âge) qui l'aurait emmené à Auschwitz où il aurait été conduit à la chambre à gaz comme tant de membres de sa famille.

Cimetière de Montmartre. Le tombeau des douleurs. Famille Klotz. Ochsé.

     Le deuxième nom est celui de son fils François.

C'est celui d'un héros français.

Contrairement à tous ceux qui attendaient que "ça se passe" et laissaient les lois de Vichy meurtrir et défigurer le pays, il fut résistant de la première heure, arrêté en 1942 au Maroc, soumis à la torture qui l'aurait conduit à la mort sans le débarquement allié...

  Il s'engage dans les Forces Françaises Libres où il est Chef de groupe. Les circonstances de sa mort sont floues. Il est parachuté dans la nuit du 27 au 28 juin dans le Gard, avec des conteneurs d'armes. Est-il tombé dans un piège, a t-il été torturé et tué par la Gestapo, a t-il avalé la pilule de cyanure qu'il avait toujours avec lui ou bien fait-il partie des morts du charnier de Signes?  Son corps n'a jamais été retrouvé. Comme ne sera pas retrouvé celui de ses soeurs...

   

 Le troisième nom est celui de Lucienne, l'aînée des six enfants. Elle est née en 1899 et a eu d'un premier mariage deux enfants, Gilbert et Edith.

C'est son second mari qui pour les préserver passe en zone libre avec eux tandis que Lucienne, soucieuse de l'état de santé de son père reste à Paris. elle a pris contact avec un résistant pour obtenir de faux papiers. Le résistant s'avérera être un de ces salauds, le côté noir de l'âme humaine, qui dénoncera Lucienne et sa famille. C'est cette confiance trahie qui explique toutes ces arrestations, alors qu'Aloys Brunner qui sent approcher la fin du nazisme se déchaîne et s'exaspère pour obtenir le nom d'un maximum de Juifs. Elle est arrêtée le 12 juillet 1944, internée à Drancy, emmenée par le convoi 77 à Auschwitz où malgré son âge et son bon état physique elle est aussitôt emmenée à la chambre à gaz. Sans doute pour protéger le traître.

De gauche à droite : 

Anne-Marie et Lucienne penchée contre elle. Assis sur un tabouret, Antoine. Denise sur les genoux de Flore Hayem, leur mère.

     Le quatrième nom est celui de Denise, née en 1905.

     Elle n'hésita pas une seconde pour s'engager et entrer dans la résistance sous le nom de Madame Denis. 

De gauche à droite : Lucienne, Antoine, Anne-Marie, Denise les mains sur les hanches, les deux petits frères, François et Philippe.

   Elle est arrêtée le 12 juillet 1944 comme sa soeur Lucienne et son oncle Georges. Elle est internée à Drancy. Elle est jetée dans le convoi 77 le 31 juillet. J'imagine son  arrivée, exténuée, angoissée, sur le quai où les Nazis l'attendent avec leurs chiens. Ces bergers allemands qu'elle aimait pour leur intelligence et leur fidélité.

                            Denise à 17 ans avec le berger allemand de la famille.

     Elle contracte le typhus peu de temps après son arrivée et meurt sans doute en décembre 1944 alors que Paris a été libéré trois mois plus tôt.

     Vient ensuite le nom de Georges, frère de Henry et oncle de Denise et Lucienne. Il a été arrêté le 11 juillet et il a retrouvé ses nièces à Drancy. Il a 76 ans. Ce soldat de la France, Croix de Guerre, est dès son arrivée à Auschwitz conduit à la chambre à gaz.

 

     Viennent ensuite les noms du beau-frère de Henry arrêté avec sa fille. Maurice Sergine a été dans sa jeunesse un auteur de comédies qui eurent un certain succès comme Le Greluchon ou L'enjôleuse qui fut jouée en 1910 au théâtre Femina sur les Champs Elysées.

 

Cimetière de Montmartre. Le tombeau des douleurs. Famille Klotz. Ochsé.

     Les derniers noms sur le marbre sont ceux des cousins de Henry, Fernand et Louise Ochsé et de son neveu André Hayem. 

     Fernand Ochsé est un créateur admiré et aimé. Proust parle de son "règne". Homme raffiné, il est considéré comme un dandy, apprécié pour son élégance et son esprit. Il participe à l'effervescence du début du XXème siècle en concevant des décors, en créant des costumes pour le théâtre ou le cinéma. Au conservatoire de musique il est ami de Ravel et de Reynaldo Hahn. C'est là qu'il rencontre Honegger qui s'attachera à lui au point de lui dédier deux de ses œuvres. En 1940 Fernand et sa femme Louise ont fui Paris. C'est à Cannes qu'ils sont arrêtés pendant ce terrible juillet 1944. Internés à Drancy, ils retrouvent Lucienne, Denise et Georges. Honegger averti tente en vain de les sauver.

                  Sa femme Louise Mayer Ochsé est artiste elle aussi. Elle est sculptrice. On peut voir au musée de Saint-Germain son "masque de Debussy".

Ils partent par le convoi 77. On ne sait s'ils meurent pendant le voyage ou s'ils sont conduits à la chambre à gaz dès leur arrivée.

L'élégance et la légèreté des compositions que Fernand Ochsé nous laisse, ses Odelettes sur les poèmes de Henri de Régnier, son Parc sur ceux de Verlaine, sont impuissantes à mettre un peu de bleu sur le ciel noir d'Auschwitz.

Cimetière de Montmartre. Le tombeau des douleurs. Famille Klotz. Ochsé.

André Hayem, le dernier de la liste, suit de peu son frère cadet emmené à Auschwitz par le convoi 73. Son père Emile est mort en héros de France en 1914 dans une charge de cavalerie.

Cimetière de Montmartre. Le tombeau des douleurs. Famille Klotz. Ochsé.

     Le temps a passé depuis le nazisme et la collaboration.

Le silence, l'indifférence ont souvent remplacé l'indignation et la révolte.

Restent des noms qui s'effacent peu à peu sur des pierres… 

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Publié le par chriswac
Fragments de figure à l'ensemble des plans (1927)

Fragments de figure à l'ensemble des plans (1927)

OTTO FREUNDLICH. Musée de Montmartre. Un grand peintre humaniste.

    Si vous voulez des couleurs et de la vie dans ces jours gris où rôde covid-19  à l'affût de ses proies, alors montez vite au sommet de la Butte, là où l'air est plus léger et où le musée de Montmartre accueille un des peintres les plus novateurs, les plus humanistes du XXème siècle.

                                                Composition (1935)

OTTO FREUNDLICH. Musée de Montmartre. Un grand peintre humaniste.

    Je devrais dire de la première moitié du siècle car le 4 mars 1943, le convoi 50 parti de Drancy, l'a emmené loin de France, en Pologne, à Sobibor où il a été assassiné dès son arrivée le 9 mars.

Les Signes

Les Signes

OTTO FREUNDLICH. Musée de Montmartre. Un grand peintre humaniste.

     C'est en juillet 1878 que vient au monde, dans une famille protestante d'origine juive Otto Freundlich.

La ville natale de Freundlich, Stolp (aujourd'hui Slupsk en Pologne) après bombardements de 1945.

       La ville prussienne où il est né se trouve aujourd'hui en Pologne. Dans ce même pays où il sera assassiné par les  Allemands. Dès le début de sa vie plane l'ombre de la mort car sa mère meurt une année après sa naissance.

Freundlich et Kandinsky à Paris

Freundlich et Kandinsky à Paris

     Il entreprend des études à Berlin mais c'est à Munich qu'il rencontre deux hommes qui vont avoir une importance dans sa vie d'artiste : Kandinsky et Klee. Il a déjà commencé à peindre et à sculpter quand il vient à Paris où il va trouver son véritable chemin.

Le Bateau-Lavoir en 1907

Le Bateau-Lavoir en 1907

     Il loue un atelier au Bateau-Lavoir, place Emile Goudeau où vit et crée depuis quatre ans Picasso. avec qui il sympathise. C'est là qu'il rencontre Max Jacob, Braque, Uhde...

"Il fut immédiatement accueilli au sein du groupe d'artistes qui habitaient les lieux… La douceur rêveuse, extatique même de son visage, attestait chez lui une générosité native et une tendresse qui nous séduisirent tous." (Maurice Raynal)

OTTO FREUNDLICH. Musée de Montmartre. Un grand peintre humaniste.

     En mars 1911, il quitte le Bateau-Lavoir pour s'installer non loin de là, 55 rue des Abbesses. Il peint alors de grandes toiles qui manifestent son évolution vers l'abstraction et non vers le cubisme qui avec Braque influençait de nombreux artistes. C'est dans cet atelier qu'il peint sa première œuvre abstraite : Composition (1911) aujourd'hui au Musée d'Art Moderne de Paris.

 

  Son séjour montmartrois est capital. Montmartre est le lieu de sa mutation et de sa réflexion décisive :

"J'ai débuté en peinture, indépendamment de toute école, en utilisant des surfaces colorées, claires et purement constructives, sans éléments naturalistes ou impressionnistes, et je suis resté fidèle à cette technique depuis 1908."

Femme allongée (vitrail 1924)

Femme allongée (vitrail 1924)

     En 1914, il fait un séjour à Chartres dans l'atelier de restauration des vitraux dans la tour nord de la cathédrale. C'est un moment essentiel pour lui. Il trouve dans l'art du vitrail, outre la spiritualité, l'architecture de Cézanne et les couleurs de Van Gogh.

                                                Composition (vitrail 1919)

"J'ai été pendant cinq mois prisonnier du monde à Chartres et j'en suis ressorti marqué pour toujours."

                                              Composition (vitrail 1934)

     De retour en Allemagne  ses convictions socialistes et pacifistes après la boucherie de la guerre le conduisent à adhérer au dadaïsme allemand, plus engagé que le dadaïsme français. Il connaît alors Rosa Luxembourg et Walter Benjamin. 

Otto Freundlich par Otto Dix (1923)

Otto Freundlich par Otto Dix (1923)

     En 1925 il revient en France où il choisit de vivre.

                                               Composition (1924)

    Il tente d'obtenir  la nationalité française avec le soutien de Braque. Mais sa demande est refusée. Si elle avait été acceptée sans doute lui aurait-elle permis d'échapper à son arrestation sur exigence des Nazis qui voulait "récupérer" leurs ressortissants exilés, Juifs ou non. (conformément au traité de 1938).

Il refera sa demande, dans l'urgence, avec sa compagne, en 1940 : …"Que nous puissions acquérir au plus tôt la nationalité française à laquelle nous tenons tous les deux de tout notre cœur".

     

Montmartre est passé de mode et ce n'est plus sur notre Butte que vit Otto Freundlich.

Il fonde une académie "le Mur" dans son atelier de la rue Henri-Barbusse dans le quartier latin.

Composition  (1939)

Composition (1939)

     1937 est une année terrible en Allemagne où est organisée l'exposition de l'Art Dégénéré.

C'est une sculpture de Freundlich qui illustre la page de couverture du catalogue tandis que ses œuvres sont décrochées des musées allemand pour être détruites.

OTTO FREUNDLICH. Musée de Montmartre. Un grand peintre humaniste.

"De telles œuvres, louées par les Juifs comme étant de l'art, ont été détruites dans le troisième Reich." (Volkischer Beobachter, 26 février 1938)

Hommage aux peuples de couleur

Hommage aux peuples de couleur

     En 1938, une exposition est organisée pour ses 60 ans à la galerie Bucher-Mirbor. De nombreux artistes dont Picasso, Arp, Braque, Derain, Ernst, Gropius, Léger, les Delaunay émus par la pauvreté de Freundlich, signent une pétition pour que soient acquises par les musées des œuvres de l'artiste. "L'hommage aux peuples de couleur" entre à cette occasion dans les collections du Musée du jeu de Paume (aujourd'hui Centre Pompidou).

Composition (1933)

Composition (1933)

     En 1939, après sa participation à l'exposition des Réalités Nouvelles organisée par les Delaunay, commence le chemin de croix de Freundlich, l'homme de la fraternité et de l'humanité.

 

Il est arrêté, interné de camp en camp avant d'être libéré et de fuir Paris avec Jeanne Kosnick-Kloss, la femme avec qui il partage ses convictions, ses couleurs, ses jours.

Composition (1939)

Composition (1939)

     Ils se réfugient tous deux dans les Pyrénées orientales, à St-Paul de Fenouillet, tout en multipliant les démarches pour obtenir sans succès d'émigrer aux Etats-Unis.

C'est la période où il tente, comme un combat contre l'oubli, contre la haine et le vandalisme, de repeindre de mémoire certaines œuvres détruites dans les bûchers nazis.

                             Composition avec trois figures (1911, recréé en 1941)

    

 

     Il continue d'avoir foi en l'avenir fraternel. Ses compositions savamment composées font vibrer la lumière en juxtaposant des formes et des couleurs. Ses toiles sont comme des vitraux dans une église où la lumière transfigurée toucherait les hommes. Il y a une telle harmonie, un tel bonheur dans ces toiles peintes dans une période d'angoisse que tout spectateur est touché sans ressentir le besoin de chercher un sens, une explication à l'œuvre qu'il regarde.

                                                 La rosace (1941)

     Pour plus de sécurité, le couple change de village et se réfugie à St-Martin de Fenouillet dans une famille de paysans. Le répit est de courte durée. Il est dénoncé par un de ces délateurs anonymes qui ne manquent  jamais pendant les guerres. 

                                             Séparé de Jeanne, il est interné au camp de Gurs. 

Il dicte à une infirmière de la Croix Rouge une lettre pour Jeanne :

"Ma chérie je t'embrasse avant de quitter cet endroit et j'espère que Dieu nous réunira bientôt, mais dans le cas d'un accident je te dis tous les remerciements et mon amour fidèle. Toutes mes œuvres de peinture et de sculpture restées à l'atelier de Paris t'appartiendront et je te prie de continuer ton travail d'artiste avec courage et confiance en Dieu.

Toujours ton Otto"

                         Atelier d'Otto Freundlich et Jeanne rue Henri-Barbusse

    Emmené à Drancy, il part pour la Pologne où il est assassiné dès son arrivée à Sobibor.

Avant de prendre le train de la SNCF, il rédige un dernier billet pour Jeanne :

"Mon cœur le plus chéri, je peux encore t'envoyer un adieu avant le départ du train. Je t'embrasse avec tout mon amour, que le ciel te protège et te donne de la force. Je t'aime et suis toujours auprès de toi. Ton Otto."

Composition inachevée (1940)

Composition inachevée (1940)

     Une toile est restée inachevée dans son atelier. Des pièces noires semblent prendre possession de la partie inférieure sans enlever au puzzle en formation sa force de vie et de vibration.

Mausolée de Sobibor

Mausolée de Sobibor

    A Sobibor un mausolée a été édifié, fait de sable mêlé aux cendres des crématoires. Des cendres peut-être de celui qui mettait de la couleur sur l'avenir et qui nous laisse des oeuvres de lumière comme ce dernier vitrail.

                                                      Vitrail (1941)

Ascension. Sculpture de Freundlich. Bronze 1929.

Ascension. Sculpture de Freundlich. Bronze 1929.

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Publié le par chriswac
Publié dans : #POEMES. AMOUR.
7 mars. Anniversaire de Nicole. Poème.
7 mars. Anniversaire de Nicole. Poème.

7 mars 2020

 

Pouvoir

 

Tu m'as donné le pouvoir de repeindre les yeux des morts

De desserrer les mâchoires des pièges

De boire à ton sang le mauvais sang

 

Tu m'as donné le pouvoir d'ouvrir le matin sur les toits

De souffler sans brûlure sur les anniversaires

De faire avec toi des rêves plus grands que nos yeux

 

Tu m'as donné le pouvoir de respirer sous le ciel noir

De n'avoir pas besoin d'un dieu

Pour prononcer ton nom dans les églises

 

Tu m'as donné le pouvoir  de traverser les murs 

De disparaître avec toi sans que personne ne nous voie

Sur l'allée de soleil qui tombe à l'horizon.

 

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7 mars. Anniversaire de Nicole. Poème.

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Poèmes d'amour

 

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Publié le par chriswac
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Février 2020. Album photos de Montmartre au jour le jour.

1er février. Plume rêve de liberté.

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2 février. La lune de la rue Berthe.

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3 février. Un animal-tag hérissé de cheminées. Rue Muller.

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4 février. La danse en rouge. Square Louise Michel.

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5 février. Dans le ciel de Paris. Escaliers du Sacré-Coeur.

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6 février. Le Triton vous surveille! Fontaine des Tritons.

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7 février. Miroir, dis-moi que je suis la plus belle! Square Louise Michel.

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8 février. The red umbrella.

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9 février. Une seconde immortalisée sur les marches de la vie!

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10 février. Rue de Steinkerque. Entre pluie et rayon de soleil. Une menace semble approcher...

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11 février. La cariatide de la fontaine Wallace place des Abbesses se croit dans un film de Cocteau!

Février 2020. Album photos de Montmartre au jour le jour.

12 février. Le peintre aux pigeons. Place du Tertre.

Février 2020. Album photos de Montmartre au jour le jour.

13 février. Hommage à Adolphe Sax qui vivait à Montmartre et qui passe son éternité au cimetière de Montmartre.

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14 février. A chacune sa dive bouteille!

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15 février. A Montmartre on a des ailes! Rue Saint-Eleuthère.

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16 février. Fin d'après-midi rue Muller.

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17 février. Sur la tombe d'Otto Klaus Preis, la statue de Paul Landowski, Jabel le berger.

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18 février. La rue Hermel à 10h le matin.

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19 février. Un banc sur le monde....

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20 février. Récréation dans le bassin des tritons.

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21 février. Tête à tête avec le soleil.

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22 février. Au début des marches. Temps des promesses.

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23 février.Fenêtres sur nuit! Rue Lamarck.

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24 février. Du vent dans les voiles. Rue du Cardinal Guibert.

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25 février. Portrait sous la pluie. Place du Tertre.

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26 février. Un rayon de soleil rue Norvins.

Février 2020. Album photos de Montmartre au jour le jour.

27 février. Ménage dans le ciel noir.

Février 2020. Album photos de Montmartre au jour le jour.

28 février. Une éclaircie après une journée de pluie glaçante. Depuis une fenêtre e la rue Paul Féval.

Février 2020. Album photos de Montmartre au jour le jour.

29 février. Un jour de plus en février. Malgré le temps de chien, les narcisses et les jonquilles fleurissent dans le square Louise Michel, symbole de vie et de beauté dans un monde angoissé où les virus s'en donnent à mort joie!

Liens les albums de Montmartre. Autres février….

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